Le Réseau du Pacte de Tunis pour une culture civique a lancé samedi à tunis, une campagne de réforme du système éducatif.
Un coup d’envoi marqué par la signature d’un document intitulé « Le pacte de Tunis pour l’éducation et l’école citoyenne ». Le projet permettra l’ouverture de débats nationaux sur le secteur et l’élaboration de recommandations impliquant toutes les parties prenantes.
« Le pacte de l’éducation et l’école de la citoyenneté » est le fruit de consultations menées dans 17 gouvernorats pour la mise en uvre d’une réforme globale et structurelle du système éducatif tunisien.
Le président de l’Institut arabe des droits de l’Homme (IADH) Abdelbasset Ben Hassen a exprimé le besoin d’une réforme structurelle du secteur avec une démarche participative en rupture avec les anciennes méthodes.
Présent à cette journée, l’ancien ministre de l’éducation, Abdellatif Abid, a plaidé, notamment, en faveur de l’instauration d’un nouveau système de formation des éducateurs.
Il s’agit, selon lui de la condition sine qua non pour améliorer la qualité de l’enseignement et promouvoir les ressources humaines.
Et d’ajouter que la réforme ne doit pas se limiter aux développement des programmes éducatifs et des manuels scolaires. Elle doit englober tout ce qui est en rapport avec le système éducatif à l’instar de l’infrastructure, les méthodes d’enseignement et le régime disciplinaire.
Taieb Baccouche, également ancien ministre de l’éducation et secrétaire général de Nidaa Tounes, a pour sa part lié la réforme du secteur à la situation dans le pays. Il estime que la réforme ne peut point donner de résultats dans un contexte de transition. De son coté, Maya Jribi secrétaire général d’Al Joumhouri, a soulevé les nombreuses défaillances enregistrées au cours des dernières années dans le secteur éducatif. Elle a appelé à l’association des divers intervenants (société civile, parents, éducateurs ) au processus de réforme.
Le pacte de Tunis pour l’éducation et l’école citoyenne a été signé par l’IADH, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), l’Association tunisienne des femmes démocrates, Amnesty international, l’Association des magistrats tunisiens, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), l’ordre national des avocats de Tunisie et plus de 20 partis politiques.
Le Réseau du Pacte de Tunis pour une culture civique a été créé le 10 décembre 2013 à l’initiative de plusieurs organisations nationales. Il s’agit de la deuxième expérience après le pacte des droits et libertés (25 juillet 2012).