Des membres des services de sécurité adhérents du syndicats national des forces de sécurité intérieure ont observé, jeudi, des sit-in, devant les districts de la garde nationale des différents gouvernorats du pays, à l’appel du bureau élargi de leur syndicat national, réuni le 5 juin 2014.
Le bureau élargi du syndicat avait appelé ses adhérents à organiser des mouvements de protestation d’une heure afin de “dénoncer la campagne acharnée visant le syndicat national des forces de sécurité intérieure et les arrestations opérées dans les rangs de ses représentants dans le corps de la garde nationale”.
A Sousse, les protestataires réunis devant le siège du district de la garde nationale ont souligné leur attachement à leur structure représentative et leur refus de “la campagne systématisée” visant leur syndicat, selon les participants au sit-in.
Le secrétaire général du syndicat régional des forces de sécurité intérieure de Sousse, Fraj Abid, a expliqué au correspondant de l’agence TAP dans la région que “ce mouvement de protestation vise à dénoncer les prises de position de certains médias qui appellent à la dissolution du syndicat des forces de sécurité intérieure, sous prétexte qu’il est politisée”.
Il a, en outre, indiqué qu’un sit-in sera observé le 19 juin 2014, devant le siège du ministère de l’Intérieur, au cas où “les directions sécuritaires ne reviennent pas sur leur mesures répressives contre les membres du bureau exécutif national et les autres agents de la garde nationale arrêtés dans les régions, à cause de leurs activités syndicales”, d’après lui.
A Béja, le secrétaire général du syndicat régional, Aïssa Aloui, a indiqué à la correspondante de l’agence TAP dans la région que “ce mouvement de protestation vise à dénoncer la position de la direction de la garde nationale contre un agent de sécurité qui avait tué un individu à Kondar (Gouvernorat de Sousse), lors d’une course- poursuite”, le considérant comme “un acte négatif qui n’est pas à la hauteur de l’attente des membres de la sécurité”.
Il a souligné, en outre, que “le sit-in a pour objectif de demander le paiement de certaines indemnités des agents de la sécurité et de régulariser leurs situations professionnelles”.
A Monastir, le secrétaire général du syndicat régional des forces de la sécurité intérieure, Mourad Ben Salah, a expliqué que “l’objectif de ce sit-in est d’exprimer le refus de l’arrestation de quatre des membres du bureau exécutif du syndicat national et de demander leur libération”.
Les protestataires ont brandi des banderoles soulignant leur “refus de porter atteinte au syndicat national” et demandant “la satisfaction de toutes les demandes des sécuritaires en exercice et à la retraite”.
A Kébili, des agents de la garde nationale ont observé un sit-in pour protester contre l’arrestation de quatre membres du bureau exécutif du syndicat.
Selon le secrétaire général du syndicat régional, Hassan Ben Abdallah, ce sit-in est “un message adressé à plusieurs responsables” qui, a-t-il estimé, “appellent à dissoudre les syndicats des forces sécuritaires et cherchent à les priver d’exercer leur droit syndical”.
A Médenine, le syndicat régional a annulé le sit-in, en raison des opérations de ratissage qui se sont déroulées dans la zone de Akroutia de l’Imada d’Ourasnia, à Ben Guerdane, à la suite d’informations autour de mouvements suspects, dans la zone, selon les indications d’une source sécuritaire à la correspondante de l’agence TAP dans la région.
Le secrétaire général du syndicat régional, Ezzedine Bourguiba, a expliqué que “cette décision a été prise parce qu’on a fait prévaloir l’intérêt de la patrie et les conditions sécuritaires dans la région qui imposent la mobilisation de tous afin de défendre l’intégrité du pays et de faire face à tous ceux qui cherchent à porter atteinte à sa sécurité et à sa stabilité”.