Des dizaines d’anciens militants de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) se sont rassemblés, jeudi matin, devant le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC) pour protester contre l’indifférence du gouvernement face à leurs revendications.
Ils dénoncent, également, le refus du président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar de les accueillir, bien qu’ils lui aient adressé une demande à cet effet, a indiqué Houda Chahidi, membre de la Commission nationale de réhabilitation des anciens de l’UGET fichés par la police politique.
« Quelque 150 anciens militants de l’UGET rencontrent des difficultés de recrutement dans la fonction publique, à défaut d’obtenir un bulletin numéro 3 vierge », a-t-elle expliqué, regrettant que « ces anciens militants soient pénalisés et privés de leur droit du travail dans la fonction publique avant et après la révolution pour leurs activités syndicalistes et politiques ».
Bien qu’il se soit engagé à soumettre le dossier des anciens militants de l’UGET à la présidence du gouvernement, le ministre de la justice, des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle n’a pris aucune initiative dans ce sens, a-t-elle déploré. Les protestataires ont scandé des slogans pour revendiquer leur droit du travail dans la fonction publique, s’interrogeant sur les motifs de leur exclusion de l’amnistie générale et du laxisme dans le règlement de leur dossier dans le cadre de la justice transitionnelle.
Composée de 7 membres, la Commission nationale de réhabilitation des anciens de l’UGET fichés par la police politique avait été créée, le 30 avril 2013, pour revendiquer le droit du travail de ces anciens militants dans la fonction publique et réclamer leur droit de bénéficier de la justice transitionnelle.