Le Tribunal de première instance de Monastir s’est prononcé, récemment, en faveur du dédommagement de 331 travailleurs licenciés « abusivement » par leur employeur belge qui avait fermé cinq unités de production de textile dans le gouvernorat de Monastir avant de quitter le pays.
D’un montant total de plus de 4 millions de dinars, ces indemnités de dommage et intérêt décidées en faveur des victimes du licenciement abusive constituent, à plusieurs égards, un « sérieux avertissement » aux patrons tunisiens et aux investisseurs étrangers opérant dans les secteurs du textile et de l’industrie, estime le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) dans un communiqué rendu public jeudi. « Ces investisseurs qui emploient la main-uvre vulnérable, devraient désormais respecter les droits économiques et sociaux des ouvriers », prévient le FTDES.
Ces décisions judiciaires, lit-on dans le même communiqué, devraient être une motivation supplémentaire pour plusieurs milliers de travailleurs, afin de poursuivre leur militantisme et d’imposer le respect de leurs droits par leurs patrons conformément à la loi. Au début de l’année 2013, un investisseur étranger avait fermé, sciemment, cinq unités de textile, avant de regagner son pays natal, sans pour autant se soucier du sort d’environ 2500 ouvriers et ouvrières.