L’incendie a éclaté, samedi 8 juin 2014, vers 22h00 dans un immeuble d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), une ville qui compte une importante communauté tunisienne.
Le dernier bilan fait état de trois morts et treize blessés, dont quatre graves. Sans le courage d’un homme, le bilan aurait été certainement plus lourd dans cet immeuble vétuste de six étages où habitent une soixantaine de personnes. Mohsen, 26 ans et sans-papiers depuis trois ans qu’il est installé en France, n’a pas hésité à risquer la sienne pour sauver celle d’une dizaine de voisins. « Sans lui, mes sœurs seraient mortes, c’est sur ! » a ainsi clamé Walid au journal « Le Parisien ».
Bravant le feu, il a enjambé l’escalier obstrué par la fumée et frappé aux portes des six étages pour prévenir ses voisins du danger imminent. Enfin, il a gagné le sixième étage, où il a évacué via l’échafaudage une mère de famille avec ses deux enfants.
Pour son courage inouï et sa conscience humaniste et citoyenne, des voix s’élèvent pour demander, au Préfet du département, la régularisation administrative de celui qu’on appelle désormais le « héros d’Aubervilliers ».