En Tunisie, malgré les progrès réalisés dans l’organisation et l’accès aux soins, la prévalence du diabète continue d’augmenter. En 2013, Elle a été estimée à 9.23% par la fédération internationale de diabète .Ce chiffre serait même plus important selon les résultats de l’enquête Tahina (2005) où la prévalence est estimé à 15.1%.
Les laboratoires Novo Nordisk -en tant que leader mondial dans le traitement du diabète-, œuvrent pour améliorer la sensibilisation au problème du ‘diabète’. Dans ce cadre, Novo Nordisk organise une campagne de sensibilisation et de prévention en collaboration avec l’amicale des diabétologues de Tunisie , et les professionnels de la santé, visant à prévenir les risques que court une personne diabétique pendant le mois sacré de Ramadan.
Le diabète est une affection difficile à contrôler, le patient diabétique doit sans cesse adapter son traitement à sa ration glucidique. Au cours du mois de Ramadan, il y a un risque accrue de déséquilibre et de complications aiguës pour les personnes vivant avec un diabète et cela pendant et même après le mois de Ramadan.
Il y a malheureusement un grand manque d’information chez les patients, sur les risques encourus en cas de jeûne d’où la nécessité pour eux de consulter leur médecin traitant pour prendre la décision de jeûner ou pas (au moins un mois avant).
D’après une enquête faite en Algérie, seules 27% des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas jeûner pendant le mois de Ramadan et ce chiffre monte seulement à 37% chez les personnes ayant un diabète alors même que 34% admettent éprouver de grosses difficultés lors du Ramadan (fatigue, faiblesse et stress principalement)
L’objectif de cette campagne est justement de sensibiliser les patients, leur entourage et les acteurs de santé publique sur les risques potentiels du jeûne pour les personnes ayant un diabète. Mais aussi promouvoir l’importance de la prise en charge du diabète (pour éviter l’apparition des complications) avant, pendant, et après le mois de Ramadan.
La campagne a aussi pour objectif d’accompagner les patients à travers la transmission de conseils sur la conduite à adopter pendant le mois de Ramadan via des séances d’éducation et des journées de sensibilisation.
La campagne a débuté cette année depuis le début du mois de Mai et s’étendra jusqu’à quelques jours après le Ramadan, car il est très important de faire des rappels sur l’importance de la prise en charge post Ramadan à travers des séances d’éducation qui sont organisées par les éducateurs de Novo Nordisk, en collaboration avec la maison de diabète de Tunis et de Sfax, les centres de soins et les associations de diabétiques.
Des formations scientifiques portant sur le diabète et Ramadan sont également dispensées pour les médecins de 1ère Ligne. Une Journée de sensibilisation et de dépistage sera également organisée à l’avenue Habib Bourguiba le Samedi 07 juin de 9h-17h ou des conseils éducationnels, thérapeutiques et nutritionnels seront dispensés gratuitement pour tous les patients par des spécialistes du Diabète et de la
Une conférence débat a eu lieu ce jour le Jeudi 05 juin à l’hôtel El Mechtel avec la présence de Dr Néjib Ben Abdallah ( Président de l’Amicale des diabétologues de Tunis et chef de service à l’hopital Charles Nicolles), Dr Borni Zidi ( Chef de service à l’hôpital Militaire de Tunis) ,Dr Faika Ben Mami ( chef de service à l’Insitut de Nutrtion de Tunis) , Dr Henda Jamoussi ( Professeur agrégé à l’Institut de Nutrtion de Tunis) et Mr Kamel Saada l’Imam de la mosquée Okba Ibn Naaf.
Un débat animé par Mme Awatef Saghrouni où les éminents spécialistes ont donné leurs recommandations quant à la nécessité pour les patients diabétiques de consulter leurs médecins avant ramadan afin de s’assurer que leur état leur permet de jeûner et de prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la survenue des complications.
Mr Kamel Saada a donné quant à lui l’avis de la religion pour qui les enfants, les malades, les femmes enceintes ou allaitant, les voyageurs en sont exonérés. « Donc, quiconque d’entre vous est malade ou en voyage, alors qu’il compte d’autres jours. » Coran Sourate « El bakara » verset 184
Mr Kamel Saada a par ailleurs rejoint l’avis des spécialistes à savoir que le patient doit se référer à son médecin traitant qui va autoriser ou non le jeûne en fonction de l’état du patient.