Ils sont actuellement prés de 500 auxiliaires de vie en Tunisie dont la mission consiste à venir en aide aux personnes âgées en situation de dépendance, handicapés ou enfants dont l’état de santé nécessite une assistance afin qu’ils puissent subvenir à leurs besoins vitaux quotidiens.
Des spécialistes et représentants de la société civile ont souligné à l’agence TAP que ce métier qui se caractérise par sa dimension humanitaire et son efficacité sociale, doit être promu et mieux connu par les citoyens.
Ils ont, en outre, mis l’accent sur la nécessité de renforcer les aptitudes des auxiliaires de vie en leur dispensant une formation continue pour améliorer leur rendement et d’encourager l’investissement dans le domaine des services sociaux innovants dans le cadre des métiers de proximité.
Belsem Zmantar, présidente de l’association d’assistance aux grands handicapés à domicile (AAGHD) et experte dans le domaine du handicap et de la formation a indiqué que les besoins du marché du travail en auxiliaires de vie sont en perpétuelle hausse en raison des changements sociaux opérés en Tunisie, ( travail de la femme, hausse de l’espérance de vie à la naissance…)
Elle a ajouté que ce métier s’inscrit dans le cadre de ce qu’on appelle “métiers de proximité” et qui sont de nouveaux métiers résultant des mutations sociales qualitatives visant à améliorer les conditions de vie des personnes à besoins spécifiques et à les intégrer dans leur environnement familial.
Elle a fait remarquer que ce métier nécessite beaucoup de savoir, d’effort et de patience pour pouvoir fournir les services demandés. La présidente de l’association a souligné la nécessité de garantir la formation continue des auxiliaires de vie de manière à leur permettre de fournir les meilleurs services demandés. Elle a fait savoir que l’AAGHD a publié en 2013 “le guide de protection des personnes âgées et des personnes handicapées” et “le guide pratique de l’auxiliaire de vie en Tunisie” en collaboration avec l’association de la coopération en Tunisie (ACT) en vue de clarifier et structurer les techniques d’accompagnement et d’assistance.
Elle a rappelé que l’association veille, depuis sa création en 1993, à encadrer les auxiliaires de vie à travers l’organisation de sessions de formation dans les domaines de l’hygiène, de l’alimentation, de la communication, de la vie quotidienne et des loisirs. Dans ce contexte, elle a indiqué que l’association a assuré la formation d’agents travaillant dans 11 centres d’hébergement pour personnes âgées ainsi que d’un grand nombre d’agents appartenant aux centres de protection des personnes handicapées.
Pour sa part, Aymen Tabib, auxiliaire de vie depuis plus de quatre ans a souligné l’importance de la communication entre les bénéficiaires de l’assistance et les auxiliaires de vie appelant à renforcer outre le renforcement de leur formation de manière à leur permettre de maîtriser toutes les techniques aux niveaux de la santé, l’hygiène, l’alimentation et l’espace de vie.
Il a souligné que la période de formation s’étend sur 9 mois dont 3 mois de stage dans les hôpitaux tandis que la formation porte sur tout ce qui est en rapport avec l’assistance de base et l’hygiène des personnes âgées et des handicapés.
Il a ajouté que les tâches de l’auxiliaire de vie consistent à assurer les services sanitaires nécessaires aux personnes âgées ou handicapées et à les accompagner dans toutes les activités quotidiennes comme l’hygiène corporelle et vestimentaire, les déplacements et l’alimentation outre l’amélioration de l’espace de vie et de loisirs et l’accomplissement des procédures administratives.
Pour sa part, Ahmed Balâazi, directeur de la solidarité et du développement social au ministère des affaires sociales a souligné l’importance de cette spécialité qui vise à améliorer les conditions de vie des personnes à besoins spécifiques.
Il a, aussi, appelé à la nécessité de faire connaître les métiers de vie et les différents services sociaux fournis dans ce cadre, rappelant que les métiers de proximité ont été organisés en Tunisie suite à la signature en janvier 2013 de la convention sectorielle collective des agents des associations de protection des personnes handicapées entre le ministère des affaires sociales et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).