Préparant les 40 ans du festival international du film indépendant de Bruxelles (Belgique) en 2015 “nous envisageons un programme exceptionnel : La Tunisie sera à l’honneur pour l’Afrique, la France pour l’Europe, pour l’Asie, les Philippines et également le Mexique pour l’Amérique” a déclaré le directeur du festival international du film indépendant de Bruxelles (FIFI) dans une interview accordée à l’agence TAP en marge de la 67ème édition du Festival de Cannes (14-25 mai 2014).
En effet, a-t-il souligné, la Tunisie a été choisie pour mettre en avant sa création cinématographique et dévoiler ainsi son univers artistique afin de faire découvrir au public le cinéma et la culture de ce pays aux multiples facettes.
// Relancer les tournages en Tunisie, surtout que la Belgique dispose du mécanisme Tax Shelter //
Lors de son passage au pavillon tunisien dans le village international sur la Croisette à Cannes, Salvatore, aux origines siciliennes, homme de voyages et de partage, fait part de sa grande volonté en tant que directeur du festival aux commandes depuis 2012, à contribuer à drainer les vétérans de l’image bruxellois vers la Tunisie.
Débordant d’énergie pour faire avancer les choses “Nous essayons avec les autorités belges de relancer les tournages en Tunisie” a-t-il fait savoir, surtout que la Belgique dispose de la politique du “tax shelter”: C’est un mécanisme financier, similaire à un bouclier anti-taxe spécialement conçu pour encourager la production et la création cinématographique.
Esquissant le line up du programme relatif à la Tunisie, Leocata a émis l’espoir d’organiser une soirée consacrée à la Tunisie qui sera marquée éventuellement par la projection d’un long et d’un court métrages qui seront des premières en Belgique.
“On envisage également d’organiser une table ronde entre des cinéastes belges et des producteurs tunisiens pour rappeler qu’il est possible de tourner en Tunisie autant de courts que de longs métrages mais également d’encourager la production publicitaire car les plages et les lumières tunisiennes sont très intéressantes pour ceux qui veulent investir dans le tournage” a-t-il relevé.
// Renforcer l’amitié entre les deux pays grace aussi à une communauté belge très active en Tunisie //
Cette initiative a-t-il avancé est une manière de renforcer l’amitié entre les deux pays qui sont déjà très proches grâce à la langue Française partagée et une communauté belge très active en Tunisie surtout dans le domaine culturel.
Habité par une grande passion pour le cinéma et un souffle impressionnant pour gagner le pari du renouveau, il rappelle ” il y a deux ans, envisager un projet de film en Tunisie n’était pas possible, mais maintenant il existe une nouvelle politique pour promouvoir le tourisme culturel et réassurer les investisseurs étrangers, c’est ce que nous avons notamment perçu lors de la visite du Président tunisien à Bruxelles au mois d’avril dernier à l’occasion du sommet “UE-Afrique”. Et d’ajouter “c’est le moment, je pense, d’investir et de tourner surtout que grâce à la nouvelle génération qui est en train de voir le jour en Tunisie”.
“Nous avons eu beaucoup d’expériences de co-production auparavant avec le Maroc et le Liban et maintenant est venu le tour de la Tunisie. A ce sujet, il estime que “L’Europe a un droit moral envers la Tunisie celui de l’aider notamment à travers le cinéma et le ciné-tourisme”.
// L’image de charme des maisons d’hotes en Tunisie peut-etre merveilleusement exploitée //
Depuis quelques temps “l’on parle beaucoup de la Tunisie grâce à “Star wars” et le mouvement “Sauver Tataouine” a crée le buzz sur les réseaux sociaux, mais il n’y a pas que ce lieu de tournage en Tunisie”. Plusieurs endroits sont à découvrir, notamment les maisons d’hôtes dont l’image de charme qu’ils véhiculent peut être merveilleusement exploitée” a-t-il précisé.
“Je pense qu’il faut aujourd’hui, conclu-t-il recommencer à zéro tout le travail de promotion dans la culture en général: les livres, les festivals de cinéma, la musique et toutes les autres expressions artistiques.
Il est à rappeler que la 39ème édition du “Fifi” s’est déroulée du 6 au 10 Novembre 2012 avec une nouvelle équipe menée par le président Henri Roanne-Rosenblatt, le secrétaire général Jack Mener et le directeur Salvatore Leocata. Selon le site officiel du festival, l’édition 2012 a connu un véritable succès : la foule était au rendez-vous du voyage cinématographique offert par le Canada, l’Egypte, la Turquie, le Liban le Maroc, le Kenya…
Devenu un rendez-vous incontournable du cinéma belge et international, le Fifi présente une compétition nationale et internationale qui essaie de mettre en avant un cinéma riche mais souvent méconnu, des quatre coins du monde.