La ville de Sfax a abrité, dimanche, la réunion finale de la série de rencontres régionales organisées par l’assemblée nationale constituante (ANC) durant un mois, et ce en présence de plusieurs députés et avec la participation de citoyens et sympathisants de quelques partis.
Les intervenants parmi les participants ont demandé des éclaircissements sur certains chapitres de la constitution, critiqué certains autres et exprimé leur réprobation contre l’ANC. La rencontre a été marquée par des interventions parfois enthousiastes et parfois tendues de la part de sympathisants du courant salafiste, particulièrement du parti Ettahrir.
Ces derniers ont interrompu les interventions des députés de l’ANC, exprimant leur rejet de la constitution qu’ils considèrent contraire aux principes de la charia islamique.
Alors que certains intervenants ont salué le contenu de la nouvelle constitution qu’ils considèrent “démocratique et progressiste”, d’autres ont critiqué certaines de ses dispositions, notamment, en ce qui concerne la suppression de la limite d’age pour la candidature à la présidentielle et la non incrimination de la normalisation avec l’entité sioniste.
Dans sa réponse aux interventions des participants, le député, Badreddine Abdelkafi a affirmé qu’aucun article de la nouvelle constitution n’est contraire aux principes de la charia islamique y compris celui relatif à la liberté de conscience.
“Ce sont les citoyens qui doivent veiller sur le respect de la constitution en continuant de lutter contre la corruption et en s’opposant aux pratiques autoritaires quel qu’en soit l’origine”, a de son côté souligné le député Mabouk Hrizi.
Répondant à une question sur un éventuel report des élections présidentielle et législatives après 2014, ce qui constitue, à leur avis, une violation de la constitution, les député Abdelwaheb Maatar et Kalthoum Bedreddine ont indiqué qu’il existe des parties politiques qui ne veulent pas arriver à cette échéance parce qu’ils craignent le résultat des urnes.
Etant donné que l’oeuvre humaine n’est jamais parfaites, ils existe certes des lacunes dans la nouvelle constitution selon le député Chokri Yaich qui a appelé à traduire sur le terrain ses points forts, notamment les chapitres relatifs au pouvoir local, à la consécration de la décentralisation, à la préservation du droit des prochaines générations à un développement durable et à la lutte contre la corruption.