Lotfi Lahwal, membre du syndicat général de l’enseignement secondaire, relevant de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), a déclaré, samedi à la TAP, que la correction des épreuves du baccalauréat sera suspendue, mardi 10 juin, pendant quatre heures (de 08H00 à 12H00) dans tous les centres.
“Cette mesure intervient en signe de protestation contre la succession d’actes de violence à l’encontre de surveillants de l’examen”, a-t-il expliqué, faisant remarquer que les agressions ont ciblé, en particulier, les enseignants qui ont lutté, par tous les moyens, contre la fraude notamment à Rouhia, Jendouba, Om Larayes, le Kef et Ben Arous.
Lahwal a indiqué que le syndicat avait, à plusieurs reprises, dénoncé ces actes de violence suite aux plaintes formulées par les victimes et le mutisme du ministère de l’éducation qui, estime-t-il, n’a pris aucune mesure pour lutter, d’une manière efficace, contre de tels agissements qui se sont multipliés depuis le début de l’année scolaire.
Il a, d’autre part, indiqué qu’une réunion a regroupé, vendredi, le syndicat général de l’enseignement secondaire et le ministre de l’éducation, Fathi Jarray qui a souligné que le département appliquera les sanctions prévues par la loi contre les fraudeurs et les agresseurs. Lahwal a, en outre, indiqué que le syndicat a appelé le ministère à ouvrir une enquête, dans les plus brefs délais, sur d’éventuelles fuites de sujets à l’examen du bac. Il a ajouté que le ministre a démenti toute fuite de sujets et affirmé que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions.
Le syndicat a aussi appelé le ministère à prendre des mesures urgentes pour protéger les surveillants et trouver une solution radicale à la fraude par le biais du “kit” (un outil qui permet aux élèves de communiquer avec une partie à l’extérieur) pour le reste des épreuves, a-t-il dit.