Les anciens de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) fichés par la police et ayant bénéficié de l’amnistie générale ont décidé d’observer un sit-in ouvert à la Place du gouvernement à la Kasbah à partir de lundi prochain pour revendiquer la régularisation de leurs situations et leur droit au recrutement dans la fonction publique.
Lors d’un point de presse tenu vendredi à Tunis, Hassan Hajji, membre du comité national des anciens de l’UGET fichés par la police a appelé à la nécessité de rendre justice aux anciens de l’UGET ayant vécu la répression policière pour leurs activités syndicales et politiques. Il a ajouté que le gouvernement actuel les a exclus du recrutement dans la fonction publique en exigeant le bulletin n°2 du candidat lors des concours.
Il a signalé que le ministre de la Justice, des droits de l’homme et de la justice transitionnelle, Hafedh Ben Salah avait pourtant saisi la présidence du gouvernement sur ce dossier en date du 25 octobre 2013 pour demander la régularisation de leur situation. De son côté, Houda Chehidi, membre du comité national a indiqué que l’exclusion des militants de l’UGET des concours est une sorte de sanction collective, soulignant la disposition à mener toutes les formes de protestation allant jusqu’à la grève de faim sauvage et collective pour garantir leurs droits.
Pour sa part, Salem Ayari, coordinateur général de l’Union des diplômés chômeurs a souligné le soutien de son organisation aux militants de l’UGET, annonçant la création d’un comité de soutien national composé d’avocats et de représentants de la société civile pour garantir le droit des anciens de l’UGET amnistiés au travail.
Fondé le 30 avril 2013, le comité national des anciens de l’UGET fichés par la police vise à concrétriser le processus de justice transitionnelle et à garantir les droits des militants de l’UGET au travail et à révéler les brimades qu’ils ont subies.