Le premier poste pilote de la Garde nationale a vu le jour à la Manara de Hammamet. Il a été inauguré ce jeudi par le ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la sécurité, Ridha Sfar, en compagnie du Représentant résident du PNUD en Tunisie et des représentants des ambassades du Japon, de la Norvège et de la Belgique.
Ce poste avait été réaménagé et équipé dans le cadre de la coopération avec le PNUD en soutien à la réforme du secteur sécuritaire en Tunisie, pour « une police de proximité ». L’inauguration de ce centre pilote, a indiqué Ridha Sfar dans une déclaration aux médias, constitue « le premier jalon d’un projet d’une grande importance, destiné à développer le dispositif sécuritaire tunisien, par la mise en place d’une approche de police de sécurité.
C’est une approche qui, selon lui, fait de l’institution un service public ayant vocation à dispenser des prestations de qualité, en plus de son rôle purement sécuritaire.
L’instauration du nouveau dispositif commande au citoyen, tout comme à l’appareil sécuritaire, de fonctionner avec un état d’esprit nouveau, sur la base de la confiance et du respect mutuel, mais aussi de la consécration des valeurs des droits de l’Homme et de la démocratie.
Comme l’a expliqué Ridha Sfar lors de la cérémonie, le poste de la Manara de Hammamet est le premier de six centres pilotes programmés dans le cadre du programme de coopération avec le PNUD. Les cinq autres seront localisés à la Marsa-ouest, Sakiet Ezzit, Attar, Sidi Ali Ben Aoun et Naassen.
Le Représentant résident du PNUD, Mounir Thabet a de son côté assuré que cet organisme spécialisé du système des Nations Unies continuera à se tenir aux côtés de la Tunisie pour l’assister et lui permettre de mener à bon port à long terme son plan de réforme du système sécuritaire.
Concernant les caractéristiques de cette nouvelle installation sécuritaire, le correspondant de l’agence TAP a appris du chef du poste que le bâtiment avait été réaménagé pour un montant de plus de 500 mille dinars, avec notamment l’agencement et l’équipement des bureaux, l’aménagement de l’espace intérieur et des locaux de garde à vue dotés d’un système de surveillance, la création d’une salle d’opération numérisée, l’affectation au centre d’un véhicule tout-terrain et la matérialisation d’une séparation étanche entre le travail sécuritaire et les tâches administratives.