Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’environnement, des composantes de la société civile de Djerba ont organisé, jeudi matin, une marche pacifique, sous le titre “La marche de la colère”.
Cette manifestation est organisée en signe de protestation contre la dégradation écologique sur l’Ile, à la suite de l’accumulation des problèmes que les municipalités sont dans l’incapacité de résoudre, en l’absence de décharges pour les déchets.
Les manifestants ont scandé des slogans appelant au sauvetage de l’Ile et à trouver des solutions urgentes au problème des déchets, tout en rejetant les décharges anarchiques et les solutions de colmatage.
A ce propos, un représentant de la société civile, Béchir Ben Ghazi, a accusé les autorités régionales et nationales, ainsi que le gouvernement d’être responsables de la dégradation de l’environnement à Djerba, parce qu’ils n’ont pas accordé l’intérêt nécessaire à cette situation.
De son côté, Ahmed Rhouma, membre de la société civile a indiqué que ce mouvement intervient après des séances de dialogue sans résultats, exprimant sa colère et la tension qui règne chez les habitants de l’Ile, en raison des problèmes écologiques qui durent depuis deux ans et du silence observé par les gouvernements qui se sont succédés, sur ce problème qui représente un danger menaçant l’Ile entière”.
Pour sa part, Foued Kachaï, représentant de la délégation spéciale de la municipalité de Djerba Houmet Souk a expliqué que la municipalité a cherché des solutions conjoncturelles et que la dégradation de la situation est “due à l’absence d’une vision stratégique concernant la gestion des déchets, au niveau national, ainsi que d’un programme de travail urgent du secrétariat d’Etat à l’Environnement et de l’Agence nationale de gestion des déchets”.