Le président de l’Assemblée nationale constituante, Mustapha Ben Jaafar, qui recevait jeudi au Palais du Bardo le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Juan Mendez, a assuré le haut responsable onusien de l’importance qu’attache la Tunisie à ce dossier après la révolution.
Il a affirmé que les droits humains garantis dans la nouvelle Constitution visent à rompre définitivement avec l’arbitraire et la violation des libertés. Les efforts se poursuivent activement dans ce sens, à travers les législations et la mise en place d’instances ad hoc, dont en premier lieu l’Instance nationale de prévention de la torture, mise en place par une loi organique en octobre dernier, en attendant qu’elle entre, sous peu, en phase opérationnelle, a ajouté Ben Jaafar à l’adresse de son interlocuteur, d’après un compte-rendu communiqué par la présidence de l’Assemblée constituante.
Mustapha Ben Jaafar a d’autre part mis en avant la volonté de la Tunisie d’assurer le juste et difficile équilibre entre, d’une part, la lutte contre le terrorisme et, d’autre part, le respect des droits humains et des libertés, soulignant que l’Assemblée s’emploie à hâter l’adoption d’une nouvelle loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent.
De son côté, le rapporteur spécial de l’ONU a marqué son intérêt pour le processus de transition démocratique en Tunisie et son désir de connaître de près les avancées réalisées en la matière, notamment en ce qui concerne la lutte contre la torture et les garanties juridiques pour la protection des droits des personnes.
Il a mis en évidence, à ce propos, l’importance que revêt la création d’une instance nationale de prévention de la torture, dans le sens du renforcement des droits humains et de la garantie de la dignité des personnes. L’entrevue a eu lieu en présence de la présidente de la commission parlementaire des droits, des libertés et des relations extérieures.