La Ligue de protection de la révolution ( LPR) a estimé que la décision de dissolution prononcée à son encontre le 26 mai dernier, est politique par excellence. La LPR a affirmé sa détermination à faire appel et à saisir la justice internationale, le cas échéant.
Lors d’une conférence de presse jeudi à Tunis, son secrétaire général Belhassan Naccache a noté que ce jugement constitue le début de la consécration d’une justice légitimant la dissolution des associations et partis politiques.
Une justice qui porte atteinte au droit constitutionnel garantissant la liberté de rassemblement et de formation d’associations et de partis politiques, a-t-il regretté. Et de noter que la décision de dissoudre la LPR a été prise sous la pression des organisations parrainant le dialogue national et plus particulièrement l’UGTT, l’UTICA et la LTDH. Cette décision était prête depuis quelque temps, a-t-il noté avant d’ajouter que le Dialogue national que dirigent des organisations ayant collaboré avec le régime de Ben Ali, vient confisquer la révolution.
De son coté Seifallah Bouzayda, membre du comité de défense de la LPR, s’est dit plutôt surpris par la position de la LTDH (Ligue tunisienne des droits de l’homme). Une position qui, a-t-il soutenu, s’oppose à toutes les valeurs défendues par les organisations chargées des droits humains. Il a accusé les médias de « comploter avec certaines parties contre la Ligue » et de manipuler l’opinion publique.
Le coordinateur du Comité de défense de la Ligue Pr Mohamed Ben Jeddou a affirmé que le comité détient des preuves qui confirment que la décision du tribunal est politique par excellence. La contre-révolution n’a pas accepté le rôle assumé par la LPR durant tout le processus de la révolution, a relevé, de son coté un membre du comité de défense Boubaker Ben Ali. Il a ajouté que le gouvernement a pris la décision préalable de dissoudre la LPR que l’appareil judiciaire n’a fait qu’exécuter.