La santé, l’éducation et l’infrastructure sont des secteurs porteurs pour les relations entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne. C’est ce qui ressort d’une table ronde organisée dans le cadre des travaux de la 2e édition du Forum de Tunis (un évènement international regroupant les décideurs politiques africains) tenue, jeudi, au Palais des Congrès, sous le thème « La Tunisie et l’Afrique subsaharienne:
pour une stratégie d’intégration durable ». Les participants à la table ronde ont appelé la Tunisie à investir en Afrique subsaharienne dans plusieurs domaines notamment en matière d’infrastructure, de santé, d’éducation et d’environnement ainsi que dans les moyens de lutte contre le terrorisme.
L’accent a été mis également sur l’usage des TIC en Tunisie comme l’un des piliers de développement. Ils ont également appelé à mettre en place une plateforme continentale pour le transfert des technologies, permettant ainsi de faciliter les échanges en termes de nouvelles technologies. L’implantation des start-up tunisiennes, notamment dans le secteur des télécommunications, a été évoqué par plus d’un intervenant.
Précisant que l’Afrique subsaharienne dispose des richesses naturelles nécessaires pour financer les projets de développement, ils ont appelé la Tunisie à mettre à leur disposition « les connaissances technologiques dont elle dispose pour des partenariats durables gagnant- gagnant ». Fathi Mansouri, représentant du ministère de l’Equipement, a indiqué dans ce cadre que la Tunisie « a capitalisé un savoir-faire conséquent grâce à ses multiples actions en Afrique ». Il a mis l’accent sur la capacité de la Tunisie à investir dans l’équipement en électricité, gaz, eau et assainissement dans les pays de l’Afrique subsaharienne.
De son côté, Taoufik Jelassi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et de la communication, a mis en exergue le besoin des pays africains en termes d’éducation et de TIC.
« L’Education est un secteur très prometteur. Nous accueillons plus de 8 mille étudiants africains dans les universités tunisiennes », a-t-il précisé.
Le ministre a indiqué que le département étudie actuellement la possibilité de multiplier le nombre d’étudiants africains, estimant qu’il s’agit d’un « investissement à long terme ».
Il a, également, évoqué l’importance de la langue anglaise dans le processus éducatif tunisien pour l’insertion des diplômés dans l’éco-système mondial et continental (mondialisation des talents).
Taoufik Jelassi a mis en exergue la finalisation de la stratégie « Tunisie digitale » pour les cinq prochaines années, appelant à mettre en place une infrastructure digitale permettant à la Tunisie de vendre des services digitaux aux pays africains. A noter que plus de 1000 participants représentant 32 pays ont pris part à l’évènement Tunis Forum qui a traité de la meilleure stratégie que la Tunisie doit adopter afin de mettre en place un partenariat durable et rentable avec les pays africains.