La prolifération des jardins d’enfants coraniques, la formation des animateurs, la non- application du cahier des charges relatif aux établissements préscolaires et l’existence de plusieurs ministères concernés par le secteur de l’enfance, telles sont les principales questions débattues lors de la 2eme conférence nationale de la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants, organisée, lundi, au siège de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA).
Un débat houleux a opposé les participants parmi, notamment, les représentants de la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants, du ministère de l’éducation, du secrétariat d’Etat de la femme et de la famille et des propriétaires des crèches et jardins d’enfants privés. Le représentant du ministère de l’éducation a mis l’accent sur les problèmes liés aux enfants âgés entre 5 et 6 ans.
Les affaires inhérentes à cette catégorie d’âge se trouvent éparpillées entre plusieurs ministères à savoir les départements de l’éducation et des Affaires religieuses ainsi que le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille.
Un conseil ministériel se tiendra, prochainement, pour mettre en place une stratégie nationale en faveur de l’enfance précoce et de l’enfance en général, a annoncé le représentant du secrétariat d’Etat de la femme et de la famille qui a fait savoir qu’une étude est en cours pour examiner la question relative à l’augmentation du budget du secrétariat d’Etat. “Nous volons que les programmes des crèches et jardins d’enfants soient unifiés et que le cadre réglementaire régissant ces établissements révisé”, a-t-il ajouté.
Il a, également, indiqué que le secrétariat d’Etat envisage la création de jardins d’enfants publics dans les zones reculées étant donné que selon les statistiques dont disposent le secrétariat d’Etat, 600 délégations ne disposent pas de crèches ou de jardins d’enfants. De son côté, Nabiha Kammoun Tlili, présidente de la chambre nationale des crèches et jardins d’enfants, a évoqué la session de formation que le secrétariat d’Etat de la femme et de la famille organisera, à partir de demain, en faveur des directeurs de 11 jardins d’enfants relevant de l’association “Nour Errahma”.
Elle a appelé à observer un sit-in pour revendiquer l’annulation de cette session en raison du non respect de la législation en vigueur par les crèches d’enfants relevant de cette association. Le représentant du secrétariat d’Etat de la femme et de la famille a, à cet égard, indiqué que l’association a été appelée à régulariser sa situation. Les crèches et jardins d’enfants passent, actuellement, par une période difficile puisque le taux d’inscription global aux jardins d’enfants s’élève à 34% seulement. Le budget consacré à l’enfance ne dépasse pas 0,25% du PIB.
Le nombre des animateurs ayant reçu une formation n’a pas dépassé une soixantaine au cours des trois dernières années contre. En revanche, Celui des animateurs qui n’ont pas bénéficié de formation s’élève à 500. La réunion s’est déroulée en l’absence des représentants de la Présidence du gouvernement et du ministère des Affaires religieuses ainsi que de la présidente de l’UTICA qui devaient assister à cette conférence.