Le chef de la Confédération asiatique de football (AFC) a apporté lundi son soutien au Qatar accusé dans la presse d’avoir distribué des pots-de- vin pour s’offrir le droit d’organiser de la Coupe du monde de football 2022.
“La Confédération asiatique de football se tient aux côtés de l’Etat du Qatar quand il défend son droit d’organiser la Coupe du monde de 2022”, a déclaré à la presse cheikh Salmane bin Ibrahim Al-Khalifa, un Bahreïni qui a remplacé à la tête de l’AFC le Qatari Mohamed Bin Hammam, dont le nom est cité par la presse dans le scandale de corruption.
“Elle soutient également la Fifa dans son enquête pour s’assurer de la transparence du processus d’attribution des Coupes du monde de 2018 et 2022”, a-t-il ajouté. Le responsable du football asiatique s’est élevé d’autre part contre ce qu’il estime être une campagne de presse contre le Qatar.
“L’insistance de certains médias sur l’attribution de la Coupe du monde de 2022 au Qatar fait partie d’une campagne” contre l’émirat, critiqué tantôt pour “les conditions de travail des migrants sur les chantiers du Qatar” tantôt pour “l’opportunité d’organiser cette compétition en été”, a souligné cheik Salmane. “Cela nous amène à nous interroger sur les véritables raisons de cette campagne et à se demander si certains ne cherchent pas à empêcher que la Coupe du monde soit organisée par un pays asiatique”, a-t-il conclu.
Le Sunday Times de Londres est à l’origine des accusations de corruption contre le Qatar. Le journal affirme être en possession de milliers de courriers et d’autres documents attestant de présumés versements d’argent effectués par M. Bin Hammam, alors membre du Comité exécutif de la Fifa et radié à vie en 2012 pour corruption.
Ces documents tendent à démontrer que Bin Hammam, qui était également président de la Confédération asiatique, se servait de caisses noires pour verser des sommes en espèces à des personnalités éminentes du football international afin d’obtenir un soutien massif à la candidature du Qatar.
Le Qatar a démenti lundi avec véhémence ces informations et s’est dit prêt à collaborer à l’enquête confiée à l’ancien procureur américain Michael Garcia, qui est à la tête de la chambre d’instruction du nouveau comité d’éthique, indépendant de la Fifa.
Ce dernier avait annoncé en août 2012 qu’il allait enquêter sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022 afin de distinguer “allégations” et “informations”.