Il est nécessaire de créer de nouvelles entreprises spécialisées dans l’assurance islamique Takaful et dont le capital sera détenu par les compagnies d’assurance traditionnelles, a indiqué samedi, M.Mohamed Chalgoum, avocat auprès de la cour de cassation.
Il a ajouté, lors d’un séminaire sur l’assurance Takaful tenu, samedi à Tunis, que les expériences actuelles portant sur la proposition de services d’assurance islamique takaful aux cotes de l’assurance traditionnelle par la même entreprise, ont été vouées à l’échec ce qui a obligé plusieurs pays arabes à abandonner l’expérience.
La Tunisie compte actuellement trois entreprises offrant l’assurance Takaful en l’occurrence assurances Takaful, Zeitouna Takaful relevant de la banque Zeitouna et Al Amana Takaful.
L’avocat a souligné la nécessite de développer le cadre juridique et de se conformer aux préceptes de la charia, notant que la promulgation des lois dans ce domaine est confrontée à des obstacles d’ordre administratif.
Selon le juge chercheur au centre des études juridiques et judiciaires du ministère de la justice, des droits de l’homme et de la justice traditionnelle Issam Yahyaoui, la Tunisie peut bénéficier des recettes de l’assurance Takaful d’autant que le chiffre d’affaires de ce produit d’assurance devrait atteindre 20 milliards de dollars en 2017, selon les prévisions.
Il a ajouté que l’exploitation des opportunités offertes par le secteur nécessite l’élaboration d’un cadre juridique approprié après l’amendement du code des assurances et l’introduction de nouveaux articles relatifs à l’assurance takaful.