Tunisie : Des sécuritaires dégagent le chef du district de Kasserine

Des membres de la sécurité de Kasserine qui protestent, pour la deuxième journée consécutive, ont obligé le directeur du district de la sécurité nationale de Kasserine de quitter le siège du district, tout en lui intimant l’ordre de quitter immédiatement la région, selon les indications d’une source sécuritaire, à la correspondante de l’agence TAP dans la région.

La même source a indiqué que “la tension marquant les relations entre le directeur du district et les membres de la sécurité sont “parmi les raisons qui ont poussé les sécuritaires à agir de la sorte, en plus de “son laxisme dans le traitement des contrebandiers”, d’après les protestataires.

Des membres de la sécurité de Kasserine, soutenus par des représentants de la société civile et des habitants, poursuivent, vendredi, leur sit-in devant le siège du district de la sécurité nationale, dans le centre-ville, pour demander les équipements de défense et de prévention nécessaires, ainsi que des moyens de transport, des ressources humaines et tout ce dont ils ont besoin pour accomplir leur devoir dans les meilleures conditions, surtout dans la conjoncture actuelle, selon les déclarations des participants au mouvement de protestation.

Ils appellent, en outre, à la mise en place d’une stratégie claire et globale, pour faire face au terrorisme, la réactualisation de la loi sur le terrorisme et le remplacement de certaines directions sécuritaires, dans la région, par d’autres plus compétentes et plus professionnelles dans la lutte contre le terrorisme.

Un des agents protestataires, Riadh Shili, a souligné que ce mouvement de protestation va se poursuivre, sans manquement à leur devoir professionnel, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications relatives aux moyens de travail nécessaires. Un autre agent qui a refusé de dévoiler son nom a fait part de son étonnement face au retard des moyens de travail nécessaires, malgré la conjoncture sensible. Il a ajouté que ce laisser-aller ne fait que “servir les terroristes et les aide à renouveler leurs agressions, que ce soit dans la région ou ailleurs”.