Le syndicat des forces de sûreté intérieure a dépêché un délégation à Kasserine pour “collecter des données et relever les défaillances” lors de l’attaque terroriste, cette nuit, contre le domicile du ministre de l’intérieur, et qui a fait quatre morts et un blessé parmi la police, a indiqué le secrétaire général adjoint du syndicat chargé de l’information Riadh Rezgui.
“La délégation enquêtera sur toute défaillance ou tout dysfonctionnement au niveau des postes, des systèmes ou de quelconques parties, ayant mené à l’acte terroriste et à la mort de quatre policiers”, a-t-il lancé, appelant à remplacer certains moyens responsables sécuritaires “qui n’ont pas la compétence et l’efficacité requises”.
Il s’est dit “étonné” de voir la présidence du gouvernement “ignorer” les recommandations des syndicats sécuritaires visant à réformer le secteur, à renforcer le travail des renseignements et “opter, au lieu de cela, pour les bras de fer avec les syndicats et pour les nominations partisanes aux postes de responsabilité à l’heure où les forces de sécurité sont passées à un autre stade dans la lutte antiterroriste”.
“Le discours de lutte contre le terrorisme tenu par le gouvernement s’accompagne, sur le terrain, par un manque considérable de matériel et d’équipements nécessaires au travail sécuritaire et à la protection des agents”, a-t-il encore lancé, soulignant que “les policiers sont au premier rang de la lutte contre le terrorisme, alors qu’au deuxième rang se trouvent les citoyens”.