Tunisie : l’excès de vitesse à l’origine du dérapage du bus de la STS

L’excès de vitesse et le manque de vigilance sont à l’origine du dérapage du bus de la Société de Transport du Sahel (STS) qui transportait 28 écoliers, selon les résultats de l’enquête préliminaire réalisée à l’issue de l’accident survenu dans la région d’Ouled El Hannachi à la délégation de Chorbane (gouvernorat de Mahdia /centre-est/).

Dans un communiqué publié mardi, le ministère du transport précise que les enquêtes se poursuivront pour déterminer les causes du dérapage du bus de la Société Régionale de Transport de Bizerte (SRTB) survenu à Oued Saidane entre Ghar El Melh et Ras Jebel (gouvernorat de Bizerte) qui transportait 52 voyageurs.

La même source annonce la nomination d’un responsable d’une unité de sécurité au sein de toutes les sociétés de transport (nationale ou régionale). Ce responsable se chargera de la mise en place d’un système de gestion de la sécurité et les dites sociétés devront informer le ministère du tutelle de ces nominations avant le 13 juin 2014.

Au cours d’une réunion tenue, mardi, pour examiner les questions relatives à la sécurité dans les sociétés nationales et régionales de transport et la révision du système de gestion de sécurité au sein de ces sociétés, les participants ont décidé de mettre en place un système de suivi à distance de la flotte, avant le démarrage de l’année scolaire 2014/2015.

La même source a ajouté que ce système devra être installé avant le premier trimestre de 2016 au niveau de toutes les sociétés.

Au cours de la même réunion, présidée par le ministre du transport Chiheb Ben Ahmed, les participants ont décidé d’unifier les critères et les dispositions de recrutement et de formation des chauffeurs, et ce avant la mise en place d’un système de mise à niveau ciblant cette catégorie.

Le ministre a appelé tous les responsables des sociétés de transport à renforcer, à partir du 20 juin 2014, les campagnes de sensibilisation destinées aux chauffeurs et aux utilisateurs des bus, et à faire participer la société civile notamment les associations actives dans le domaine de la sécurité routière.

Il s’agit en outre de renforcer les campagnes de contrôle sur les routes, y compris le contrôle du degré de respect du code de la route.

Les participants à la rencontre ont convenu d’inscrire De nouvelles conditions au sein des cahiers de charge relatifs à l’acquisition des bus. Ces conditions concernent l’équipement des nouveaux bus en caméras, la fixation d’une vitesse maximale et la fourniture d’équipements de sécurité. Les sociétés sont appelées à équiper les bus déjà exploités et les stations principales en caméras de surveillance.

Les services concernés des ministères de l’équipement et de l’intérieur ainsi que les municipalités sont appelés à surveiller les ralentisseurs de vitesse qui doivent répondre aux normes légales, soulignent les participants.

Les ralentisseurs ne répondant pas aux normes doivent être éliminés, ont-ils encore souligné, réitérant la nécessité de renforcer le contrôle routier notamment au niveau des couloirs de bus scolaires et universitaires.