“La femme tunisienne est appelée à comprendre la loi électorale afin de mener à bien l’opération de vote et ne pas fausser le processus électoral”, a souligné, lundi à Tunis, Neila Chaabane, secrétaire d’état de la femme et de la famille.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier de travail sur le renforcement de la participation de la femme aux prochaines échéances électorales, Chaabane a mis l’accent sur l’importance du réseautage et de la consolidation de la collaboration entre la société civile et le secteur public pour faire réussir les prochaines élections.
Elle a souligné l’importance du rôle de la femme, en tant qu’électrice, candidate, observatrice et superviseur des bureaux de vote, dans la réussite des prochaines élections.
La secrétaire d’état a indiqué que la nouvelle constitution, qui est venue garantir les droits de la femme et renforcer ses acquis, stipule l’égalité de l’homme et de la femme devant la loi ainsi que dans les droits et devoirs.
La constitution garantie, également, a-t-elle ajouté l’égalité des chances entre l’homme et la femme et consacre le principe de parité dans les conseils élues, appelant à la consécration de ces principes dans la réalité à travers les élections.
Dans une intervention intitulée “Lecture de la nouvelle loi électorale : quelle place pour la femme ?”, Chawki Gaddes, professeur de droit constitutionnel a souligné que la loi électorale n’a pas respecté l’article 46 de la nouvelle constitution garantissant le principe de parité dans les conseils élues. A ce propos, Chawki Gaddes a mentionné que l’article 24 de la loi électorale stipule la parité verticale sans mentionner la parité horizontale, ce qui “prive la femme de son droit à l’égalité au sein des conseils élus”, a-t- il dit.
Pour l’intervenant, la loi électorale n’a pas répondu aux attentes des femmes tunisiennes, faisant savoir que le recours relatif à l’article 24 de la loi électorale a été rejeté par l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi.
La rencontre vise l’élaboration d’un plan d’action participatif dans le but de renforcer la participation de la femme, en tant qu’électrice et candidate, aux prochaines échéances électorales.