Les résultats du mois de la propreté (du 10 avril au 10 mai) sont en deçà des objectifs escomptés, a déclaré le secrétaire d’Etat au Développement durable, Mounir Majdoub.
Les premières évaluations de ce programme ont fait ressortir plusieurs défaillances dont essentiellement l’absence de mécanismes de contrôle et de répression, a-t-il ajouté, dans une déclaration au correspondant de l’Agence TAP, à Ben Arous, en marge d’une manifestation sur la citoyenneté et la protection de l’environnement.
En dépit de l’enregistrement d’une certaine amélioration dans certains endroits, le phénomène de déchargement anarchique des déchets persiste, a-t-il avancé.
Cette situation nécessite l’intensification de la sensibilisation via l’engagement de tous, à savoir les sociétés, la société civile, les partis politiques, les médias et le secteur privé a-t-il ajouté.
Et de préciser que cette question nécessite l’activation de mécanismes de répression en considérant que toute personne qui jette les déchets anarchiquement dans un lieu public commet un crime dans le sens juridique du terme.
Majdoub a expliqué les dysfonctionnements environnementaux observés, actuellement, par la perte des municipalités, après la révolution, depuis plus de 3 ans, de leur position et autorité. “Ceci nécessite l’accélération des élections des conseils municipaux représentatifs des citoyens dans un cadre de démocratie réelle qui favorise la reddition des comptes”, a-t-il dit.
Il a poursuivi qu'” il convient d’ajouter à cela l’impératif d’enraciner la conscience parmi les citoyens que l’espace urbain est la propriété de tous et qu’il est impératif de le protéger”.
Mejdoub a fait remarquer que les premières formes de préservation de l’environnement doivent se faire à travers la contribution au devoir fiscal envers la municipalité. Selon Majdoub, ce devoir est resté limité en dépit des montant symboliques des taxes municipales, notamment au vu de la hausse des coûts d’enlèvement des déchets, estimés à environ 100 Millions de dinars alors que les recettes provenant des taxes municipales à cet effet ne dépassent pas 40%.
S’agissant de la question des décharges, notamment dans le Grand Tunis (décharge de Borj Chakir), le secrétaire d’Etat a souligné que la capacité de réception de cette décharge a atteint le seuil maximum, annonçant le démarrage des travaux de son élargissement, en l’absence de solutions de rechange actuellement.
En parallèle, ajoute encore M. Majdoub «des efforts sont déployés en vue de renforcer les centres de transformation au niveau de tout le district par l’installation de nouvelles stations. Concernant le refus des habitants quant à l’établissement de décharges, de stations d’assainissement ou de centres de transformation, il a souligné que la démarche est basée sur le dialogue ou le dédommagement.
L’adoption du mécanisme de tri des déchets à la source en vue de les transformer ou les recycler et les valoriser en énergie primaire ou secondaire reste la seule solution a-t-il estimé.
Majdoub a indiqué que cette approche a pris du retard, affirmant que les structures officielles sont conscientes de l’importance de la concrétiser sur le moyen terme.