Tunisie : Faible présence de la femme à la tête des établissements universitaires

Plus la femme tunisienne avance dans son cursus professionnel, plus sa présence à la tête des établissements universitaires et dans les hauts grades professionnels est réduite, constate une étude présentée samedi à Tunis.

Il s’agit du projet SHEMERA qui vise à renforcer la coopération euroméditerranéenne en matière de consolidation de la présence de la femme dans les domaines scientifiques. Il ressort de cette étude que 56 pc des femmes Tunisiennes dans le secteur de la recherche et des sciences sont titulaires d’un doctorat. Le taux des diplômées du supérieur a atteint 60pc en 2010.

A noter aussi, que des 193 établissements universitaires, seulement 21 sont dirigés par des femmes. Parmi ces institutions, seulement 41 établissements délivrent le diplôme de doctorat dont un seul présidé par une femme en 2010. Depuis cette date, aucune femme n’a été nommée à ce poste.

La secrétaire d’Etat chargé de la femme et de la famille, Neila Chaabane, qui était présente à la rencontre, a indiqué que ce projet permettra de renforcer Les mécanismes et programmes relatifs à la promotion des droits des femmes en Tunisie.

Elle a noté dans une déclaration à la TAP que l’étude a révélé un écart important entre les hommes et les femmes au niveau du marché du travail, malgré l’accroissement du taux des jeunes filles scolarisées.

La responsable a ajouté que la femme est plus présente dans les catégories d’assistant et de professeur assistant et qu’elle l’est moins dans la catégorie de maître de conférences et de professeur d’enseignement Supérieur.

Elle a indiqué qu’un projet de révision des législations relatives au congé de maternité et à l’institution du congé de paternité est en cours d’élaboration pour permettre aux parents de se partager les responsabilités et aux femmes de continuer leurs cursus professionnel.

Financé par l’Union européenne, le projet Shemera a été lancé en 2011 et se poursuivra jusqu’à fin 2014.