L’Union régionale du travail (URT) de Jendouba et des composantes de la société civile ont organisé, vendredi, un sit-in devant le siège du gouvernorat, après une marche de protestation.
Les protestataires ont scandé des slogans demandant le départ du gouverneur de la région et du premier délégué qui avait pris ses fonctions le 19 mai 2014, les accusant de ne pas être neutres. Slim Tissaoui, secrétaire général de l’URT de Jendouba, a dénoncé la nomination d’un premier délégué appartenant à l’un des principaux partis du gouvernement de la Troïka”.
Il a, dans ce sens, souligné “la nécessité d’adopter des critères clairs et transparents pour les nominations et les mutations des délégués, conformément à la feuille de route, afin de rassurer les citoyens et les autres parties concernant la neutralité de l’administration”. Le responsable syndical a, en outre, demandé au ministre de l’Emploi “de régler la situation des travailleurs du mécanisme 16, sur la base des critères adoptés dans les autres régions”, menaçant “de durcir le mouvement de protestation si les demandes des protestataires ne sont pas prises au sérieux”.
De son côté, le premier délégué du gouvernorat de Jendouba, Ridha Nefzi, a démenti avoir une appartenance politique, ajoutant, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP dans la région, que “sa première appartenance est à la patrie” et ajoutant qu’il est “un militant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), depuis plus de 14 ans”.
Il a, en outre, expliqué qu’il avait été chargé, après la révolution de la direction des affaires de la délégation de Bouarada, ainsi que de celle de la Marsa, soulignant qu’il va travailler conformément au programme et aux objectifs tracés par le chef du gouvernement, surtout celui relatif au succès des élections, dans le cadre de la transparence et de la neutralité, en plus de la réactivation des projets de développement en suspens.
Par ailleurs, l’URT de Jendouba, la section de l’Ordre national des avocats du Kef, celle de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) et la Coordinations des diplômés au chômage de la région avaient publié, il y a deux jours, un communiqué dans lequel les signataires indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits des résultats enregistrés dans le cadre des projets de développement en suspens dans la région.
Le communiqué exprime, d’autre part, le refus de la méthode des dernières nominations relatives aux responsables régionaux, ainsi que de la décision du ministre de l’Intérieur concernant le gel des activités du président de la délégation spéciale, évoquant, en particulier, “l’absence de volonté politique d’oeuvrer au développement du gouvernorat de Jendouba”.