Consommation de drogue : Le parti Afek Tounes propose une peine alternative non privative de liberté

Un membre du bureau politique d’Afek Tounes, Mehdi Rebai, a annoncé une proposition de son parti concernant la loi 92-52 relative à la consommation de stupéfiants.

Il s’agit de substituer à la peine d’emprisonnement, pour les consommateurs de résine de cannabis, une peine alternative non privative de liberté, mais selon l’appréciation du juge et avec l’obligation de se faire soigner, la peine devant être aggravée en cas de récidive. Rebai s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée jeudi par son parti et consacrée au phénomène des drogues illicites et aux implications de la loi 92-52.

D’après lui, le remplacement de la peine d’emprisonnement pour les consommateurs de drogue pourrait « contribuer à désencombrer les prisons par la réduction du nombre de détenus condamnés pour ce délit et à économiser ainsi 38 millions de dinars qui pourraient être réaffectés aux efforts de prévention et de thérapeutique ».

Le parti Afek Tounes a également proposé, au cours de la même conférence de presse, la mise en place d’une « commission supérieure de lutte contre la toxicomanie », en charge de concevoir une stratégie nationale en la matière et d’organisation d’une campagne de sensibilisation, l’accent devant être mis sur le volet thérapeutique par la création de services hospitaliers de traitement des pathologies de narcodépendance.

Selon des statistiques citées par Afek Tounès, 8000 détenus sur un total de 25.000 (effectifs de la population carcérale en Tunisie), soit plus du tiers, purgent des peines en rapport avec des délits de drogue, dont 6500 pour consommation de résine de cannabis (chanvre indien).