“Plusieurs ondes de la radio nationale tunisienne ont été accordées à d’autres médias publics et privés. Ainsi, notre radio ne diffuse que sur deux ondes FM qui ne couvrent pas tout le territoire et ce, depuis plusieurs années” a déploré kalthoum Saidi, chef de service de la programmation à la Radio Tunisienne.
Lors de la conférence sur “l’Audiovisuel en Tunisie, réalités et perspectives”, qu’organise l’Université privée Centrale Com le mercredi 22 mai dans un hôtel de la capitale, Kalhoum Saidi a déclaré à l’agence TAP, “je sollicite l’attention des responsables actuels ou futurs de la radio afin qu’ils portent toute leur attention sur cet épineux problème”.
“Je n’accuse personne” dit-elle, “ce qui m’intéresse c’est d’élargir et récupérer ces ondes FM car celles qui restent ne couvrent uniquement que 12 gouvernorats, soit la moitié du territoire tunisien. L’objectif est de ne pas priver le Tunisien de son droit acquis à bénéficier d’un service public”.
Elle a déploré le fait qu’elle ne disposait pas de carte qui permette de savoir où la radio est actuellement diffusée, citant à titre d’exemple des auditeurs à Kebili, à Ain Drahem, ou Djerba qui lui disent ne pas pouvoir capter la radio que lorsque d’autres radios régionales cessent leur programme.
“Le problème est que ce manque de transparence entraîne des répercussions au niveau du sondage d’opinion qui ne reflète pas le classement réel de la chaîne nationale”.
“Pour rappel, une perturbation des ondes radio a également été subie à des degrés divers par Radio Monastir, Radio Jeunes, RTCI et la Radio Nationale il y’a une dizaine de jours par une chaîne clandestine” ajoute Kalthoum Saidi. “Ceci n’est pas la première violation des ondes des radios publiques. Dans le passé, il y’a une dizaine d’années ce genre de manoeuvres a eu lieu et nous avions perdu les ondes” sans vouloir citer les chaînes qui en ont bénéficié.
Lors de la première séance de cette conférence portant sur l’audiovisuel en Tunisie, certaines expériences vécues dans le domaine audiovisuel dans le secteur public et privé ont été présentées.
A ce titre, Mourad Sellimi, producteur de l’émission télé “l’Investisseur” dans la chaine Tounesna a expliqué que la ligne éditoriale de la chaîne qui diffuse depuis novembre 2011 est de “tracer une stratégie constructive et porteuse d’espoir pour les jeunes car ils faut qu’ils soient créatifs”.
Les autres séances de la conférence portent sur le contenu médiatique et la formation nécessaire dans le domaine de l’audiovisuel.