Tunisie – Tozeur : L’absence des structures spécialisées…principale entrave au développement de l’agriculture

“L’agriculture biologique n’a pas connu un essor dans le gouvernorat de Tozeur, en raison de l’absence des structures professionnelles”, a indiqué Noureddine Mahfoudhi, président du département de l’agriculture biologique, au commissariat régional du développement agricole (CRDA). Il a précisé à la correspondante de la TAP dans la région, que l’absence des structures de développement ou des sociétés coopératives dans le secteur de l’agriculture biologique, n’a pas encouragé les agriculteurs à adhérer à ce secteur.

“Ces structures jouent un rôle important dans le renforcement de la production biologique et la prise en charge des coûts”, a-t-il indiqué. Parmi les difficultés de ce secteur, l’absence de tarifs préférentiels pour les produits biologiques et l’inexistence de magasins spécialisés dans la vente des produits biologiques. “La surface globale des terrains réservée à la production des dattes biologiques dans les oasis du Djerid, est passée de 1030 hectares en 2011, à seulement 600 hectares, étant donné que les sociétés de mise en valeur et de développement agricole dans la région ne sont pas trés actives.

Malgré les difficultés enregistrées dans ce secteur, le gouvernorat de Tozeur a occupé la première place au niveau du nombre des adhérents soit 420 agriculteurs et une ferme relevant du centre de formation professionnelle agricole de Degach sur une surface globale de 598 hectares, en plus de 32 hectares supplémentaires, en phase de transformation et trois unités d’exportation de dattes biologiques. Selon des responsables, le CRDA s’emploie à promouvoir le secteur de l’agriculture biologique à travers le contact direct avec les agriculteurs, pour les inciter à s’orienter vers ce secteur.

La production agricole dans les oasis est semi biologique car la plupart des agriculteurs ont recours aux méthodes traditionnelles, sans utilisation de produits industriels, comme les engrais et les insecticides. Selon le CRDA, d’autres activités agricoles seront intégrées dans le processus de l’agriculture biologique dans la région, dont notamment l’élevage, les cultures environnementales et géothermiques et les plantes aromatiques (menthe, basilic géranium).