Les participants à une rencontre scientifique d’information et de formation, organisée, samedi à Tunis, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la sclérose en plaque, ont souligné que les progrès scientifiques réalisés permettant d’espérer trouver un remède à cette maladie.
Organisée par l’association tunisienne des malades de la sclérose en plaque (ATSEP) sur le thème “un don peut améliorer une vie”, cette journée a réuni les malades de sclérose en plaque et des experts en la matière.
Gilles Edan, chef du pôle neurosciences au CHU Pont chaillou à Rennes, a mis l’accent sur les avancées technologiques au niveau du traitement de la sclérose en plaque. Affirmant qu’il n’existe toujours pas de remède contre cette maladie et précisant que les progrès scientifiques ont permis de détecter ses causes (susceptibilités génétiques et environnement), le professeur Edan a expliqué que les recherches scientifiques sont actuellement concentrées sur la liaison entre la vitamine D et la maladie.
“Pour le moment nous avons trouvé des corrélations entre la vitamine D en provenance du soleil et la sclérose en plaque, mais nous ne pouvons pas encore parler d’une causalité confirmée”, a-t-il indiqué.
Les recherches sont également accentuées sur la forme progressive de la maladie. “Nos recherches partent dans deux directions: comment agir sur l’inflammation à l’intérieur du système nerveux et l’invention des médicaments neuro- protecteurs primaires”, a-t-il expliqué. Appelant à traiter la sclérose en plaque tôt par un immunomodulateur, il a affirmé que l’espoir est permis puisque les laboratoires pharmaceutiques ont mis en place de nouveaux médicaments (par injection et par voie orale) augmentant les chances de réponse des patients.
Ahmed Zarrouk, président de l’ATSEP, a de son côté parlé des problèmes financiers de l’association: “On a arrêté le financement de l’association ce qui nous forcera à mettre la clé sous la porte si on ne trouve pas une solution”. Il a également évoqué les difficultés concernant la couverture médicale pour les malades:
“La CNAM ne veut plus rembourser les malades de la sclérose en plaque contrairement à la CNSS et à la CNRPS. Avec le coût élevé du traitement, les patients n’en peuvent plus”, a-t-il dit. Nabil Ben Salah, directeur général de la santé au ministère de la Santé a expliqué, à ce propos, qu’il s’agit d’un “problème temporaire qui sera rapidement résolu”.
L’ATSEP organise demain, dans le même cadre, un gala de charité pour récolter des fonds au profil des malades atteints de la sclérose en plaque.