La situation des jardins d’enfants et des créches a été au centre de la journée d’étude organisée, samedi, à Mégrine (gouvernorat de Ben Arous), par l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (URICA) en collaboration avec le commissariat régional des affaires de la femme et de la famille.
Dans son exposé sur la situation des jardins d’enfants dans la région, le président de la Chambre régionale des jardins d’enfants de Ben Arous, Taïeb Abassi, a souligné que les directeurs de ces établissements sont appelés à faire l’état des lieux face aux difficultés économiques, au manque des espaces adaptés et à la baisse du nombre d’enfants inscrits, avec un taux de 34 pc du nombre total de cette tranche d’âge en 2013.
Il a ajouté qu’en plus de ces aléas et l’absence d’un contrôle suffisant des autorités concernées, des jardins d’enfants anarchiques ont proliféré, appelant l’autorité de tutelle à protéger ce secteur vital, à renforcer les contrôles de ces établissements et à examiner le degré de leur respect du cahier des charges organisant le secteur. Dans ce sens, Abassi a évoqué d’autres difficultés relatives à l’insuffisance de la formation dans les établissements universitaires et les instituts supérieurs spécialisés, dans ce domaine.
De son côté, le commissaire régional de la femme et de la famille de Ben Arous, Abdelmoneem Ouertatani, a expliqué, dans une déclaration au correspondant de l’agence TAP que l’instauration de commissariats régionaux et de la fonction de conseiller pédagogique a permis de créer des départements d’inspection, pour l’encadrement et l’accompagnement des promoteurs de ces établissements et d’organiser les méthodes de travail et des mécanismes d’intervention, malgré les difficultés structurelles dont souffre, encore, le secteur.
Il a ajouté que le commissariat régional oeuvre à renforcer les mécanismes de suivi et de contrôle sur les établissements pré-scolaires et que les autorités régionales ont pris 83 décisions de fermetures d’établissements qui n’ont pas respecté le cahier des charges. Le responsable a, dans ce sens, affirmé que les jardins d’enfants coraniques n’existent, au sens légal, et que l’accord pour la création d’établissements pré-scolaires ne peut être donné que conformément au cahier des charges qui est la seule référence organisant le travail.
Les participants à la journée d’étude ont, pour leur part, évoqué des problèmes relatifs, en particulier, à la formation continue, à la révision du cahier des charges et de la programmation, à la promotion des programmes d’enseignement, ainsi que d’autres problèmes ayant trait au financement et à l’aide.
Le gouvernorat de Ben Arous compte 249 crèches et 303 jardins d’enfants, ainsi que 154 clubs d’informatique orientés vers les enfants, 4 centres intégrés pour la jeunesse et l’enfance, et un centre régional d’informatique pour enfants.