Mehdi Jomaa s’entretient avec la présidente de l’AMT

La présidente de l’Association des magistrats tunisiens, Raouadha Grafi, a souligné la nécessité de fournir un certain nombre de garanties lors de la mise en place d’un pôle de lutte anti-terrorisme.

Parmi ces garanties doivent figurer, en particulier, le respect des droits humains et le droit à un procès équitable, a-t-elle précisé, vendredi, dans une déclaration aux médias, à l’issue d’une rencontre avec le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa.

Elle a, également, souligné la nécessité de mettre en œuvre les moyens permettant aux magistrats de trancher, en toute responsabilité et en toute transparence, dans les procès liés au terrorisme. Selon Grafi, le chef du gouvernement a affirmé lors de la rencontre que le pôle anti-terrorisme sera créé après consultation, et ce dans le but de recueillir les meilleures propositions et d’assurer des conditions de travail favorables aux magistrats.

Grafi a qualifié l’entretien de « fructueux et positif », relevant qu’il a porté sur plusieurs questions relatives au système judiciaire à savoir l’ordre judiciaire, administratif et financier ainsi que sur les moyens susceptibles de les réformer en cette phase de transition.

La présidente de l’AMT a appelé à faire cesser les pressions que subissent les magistrats afin que l’institution judiciaire puisse reprendre sa position. Elle a, également, appelé à respecter les décisions de justice, relevant que les pressions exercées viennent essentiellement de la rue et des structures professionnelles, sans citer lesquelles.

Grafi a ajouté que la rencontre a été l’occasion d’évoquer l’état des institutions judiciaires et la dégradation des conditions de travail, ainsi que la masse de travail énorme après la révolution eu égard au nombre sans cesse croissant des procès. Elle a estimé qu’un plan d’urgence visant la promotion des tribunaux au niveau des équipements et du personnel juridique doit être mis en place. Par ailleurs, Grafi a appelé à la réouverture du dossier des magistrats révoqués sous la supervision de l’Instance de l’ordre judiciaire dans le but de dévoiler la vérité et de lever les injustices subies par les magistrats concernés.