Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa, a indiqué, mercredi, au palais Dhiafa à Carthage, qu’au premier plan des priorités de son cabinet figure principalement le parachèvement de la phase de transition démocratique à travers l’instauration d’un climat propice à l’organisation d’élections intègres et transparentes avant fin 2014.
Il a, dans le même ordre d’idées, réaffirmé son engagement à ne pas être partie prenante aux prochaines élections et a démenti avoir été contacté par des partis pour le reconduire dans son poste après les élections.
Dressant, mercredi soir, lors d’une conférence de presse télédiffusée, le bilan des 100 jours du gouvernement, Mehdi Jomaa a annoncé la création d’un pôle anti-terrorisme qui aura à assurer la gestion de ce phénomène en termes d’intervention de terrain, de sécurité, d’investigation et de renseignements. Le cadre juridique régissant ce pôle sera prêt d’ici fin 2014, a-t- il précisé.
Il a, également, annoncé un taux de croissance de 2,8 % pour l’année 2014, précisant qu’un des objectifs du gouvernement consiste à réduire de 1,5 milliard de dinars le budget 2014 de l’Etat. S’agissant du secteur du tourisme, le chef du gouvernement provisoire a dit tabler en 2014 sur des performances meilleures qu’en 2010.
Il a, en outre, fait état de 3 milliards de dinars de pertes du secteur phosphatier en 2014, assurant qu’il ne saurait désormais y avoir de la complaisance face à la situation d’un secteur aussi névralgique en termes de ressources de l’Etat.
Sur un autre registre, celui de la révision des nominations, Jomaa a fait état de la réduction de 20% des chargés de mission dans les cabinets ministériels et les entreprises publiques ainsi que d’un mouvement dans le corps des gouverneurs. Un mouvement dans le corps des premiers délégués et secrétaires généraux des gouvernorats sera annoncé jeudi et un autre prochainement intéressant 120 délégués, a-t-il indiqué.
« La révolution a un Etat pour la protéger », a déclaré Mehdi Jomaa, indiquant que toutes les dispositions nécessaires ont été mises en route concernant les ligues de protection de la révolution et que la justice statuera sur cette affaire le 26 mai de ce mois. Il a aussi affirmé que la loi sera appliquée à quiconque y conviendrait.
S’agissant de l’affaire de l’enlèvement de l’employé de l’ambassade de Tunisie à Tripoli (Libye), Mohamed Bencheikh et du diplomate Laroussi Kantassi, le chef du gouvernement provisoire a réaffirmé que le gouvernement ne cèdera pas au chantage. Des efforts quotidiens sont déployés auprès des autorités libyennes pour garantir leur retour en sécurité au pays, a-t-il assuré.
« Les élections auront lieu d’ici la fin de l’année 2014, conformément aux recommandations issues du Dialogue national », a assuré, mercredi, le Chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaâ.
Dressant le bilan des 100 jours d’exercice de son gouvernement, Jomaâ a affirmé que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) et l’ensemble des intervenants dans l’organisation de l’échéance électorale travaillent dans ce sens. Dans ce contexte, il a tenu à réaffirmer son engagement ainsi que les membres de son gouvernement à ne pas se porter candidat aux prochaines élections, démentant, à ce propos, avoir été contacté par des partis pour le reconduire à son poste après les élections. « Il n’a jamais été question que je sois reconduit au poste de chef du gouvernement après les élections et tout ce qui a été dit à ce sujet n’est que mensonge », a-t-il lancé.
« La priorité du gouvernement en place est de mener à terme la phase de transition démocratique, à travers l’instauration d’un climat propice à l’organisation d’élections intègres et transparentes », a-t-il indiqué. Par ailleurs, Jomaâ a fait état des pas franchis sur la voie de la récupération des mosquées qui échappaient au contrôle des autorités de tutelle.
Il a, également, fait remarquer que toutes les dispositions nécessaires ont été mises en route concernant les Ligues de protection de la révolution, précisant que « la justice statuera sur cette affaire le 26 de ce mois ». « La loi sera appliquée à quiconque y conviendrait et la révolution a un Etat pour la protéger », a-t-il lancé. S’agissant du processus de révision des nominations, le chef du gouvernement a précisé que les critères de compétence, de neutralité et de probité seront la ligne directrice de ce processus.
Il a, dans le même contexte, fait état de la réduction de 20% du nombre des chargés de mission au sein des cabinets ministériels et du changement de 40 responsables à la tête des entreprises publiques. Il a, également, annoncé, que les résultats du mouvement dans le corps des premiers délégués et des secrétaires généraux des gouvernorats seront proclamés dans les deux prochains jours. Un mouvement qui concerne 120 délégués sera, aussi, annoncé, dans les deux prochaines semaines, a-t-il ajouté.