Projection, à Tunis, de la première du documentaire “Baraket Essahel”

La première du documentaire “Baraket Essahel” a été présentée à Tunis samedi en présence de nombre d’officiers et de leurs proches victimes d’actes de torture et de persécution sous l’ancien régime.

Le documentaire réalisé par le jeune Ghassen Amami est un témoignage du supplice et des atteintes subis par les 244 officiers tunisiens accusés en 1991 par l’ancien régime de complot contre la sûreté de l’Etat. “Il s’agit d’une affaire qui continue d’être entourée d’ambiguïté”, a encore dit le réalisateur du documentaire.

Le documentaire a mis son réalisateur face au double défi, celui de l’adaptation des techniques du documentaire cinématographique à la discrétion de la sphère militaire.

“Il n’est pas facile d’obtenir le témoignage d’un officier tenu à une certaine discipline, au respect des valeurs d’abnégation et de l’amour sans limites de la patrie”, a dit en résumé le réalisateur, qui a cherché malgré les difficultés à proposer une lecture des événements historiques à travers les témoignages des victimes d’actes de tortures et de persécution.

Lors de la présentation du documentaire, les témoignages des survivants de cette phase dramatique de l’histoire de la Tunisie ont foisonné pour livrer des détails douloureux d’un calvaire qu’ils ont dû endurer ainsi que les membres de leurs familles.

Dans leurs témoignages les officiers interrogés ont accusé le ministère de l’intérieur et l’ex-ministre de l’intérieur Abdallah Kallel d’implication dans ces actes.