Tunisie : Préserver les oiseaux migrateurs, pour sauvegarder la biodiversité

La Tunisie, terre d’accueil pour des millions d’oiseaux migrateurs et sédentaires, parmi lesquels plusieurs espèces sont menacées et en déclin, abrite plusieurs sites classés ZICO (zones importantes pour la conservation), par les conventions internationales.

L’Association des amis des oiseaux (AAO), qui s’est fixée pour mission de protéger ces précieux témoins de l’état de la biodiversité, a invité, samedi, le grand public, dont une majorité d’enfants, au Parc du Belvédère, pour célébrer la journée mondiale des oiseaux migrateurs (10 mai) ayant, cette année, pour thème “les voies de migrations des oiseaux : destinations touristiques”.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Claudia Feltrup Azafzaf, directrice exécutive de l’AAO, a indiqué que l’association prévoit deux évènements pour la célébration de cette journée mondiale.

Il s’agit de la journée d’information et de sensibilisation, organisée samedi, au Belvédère avec au programme des jeux, des animations et des contes racontés aux enfants.

L’association cherche, selon la directrice, à faire découvrir aux Tunisiens les oiseaux, leur parcours de migration et à les informer davantage des activités du birdwatching (observation des oiseaux) et d’écotourisme qui peuvent êtres développés en Tunisie comme créneaux porteurs pour l’économie locale et le tourisme.

Le deuxième évènement sera organisé dans la forêt de Sidi Ameur à El Haouaria, région attrayante et connue pour être un point de rassemblement des oiseaux migrateurs, notamment, les gros oiseaux tels que les grues, les rapaces, les cigognes …

D’après Mme Azafzaf, l’objectif recherché est de mobiliser le plus grand nombre de personnes partout dans la Tunisie pour la préservation des oiseaux et le développement de l’activité de birdwatching, qui pourrait contribuer au développement d’une économie locale avec la participation des populations.

“Le message que nous voulons lancer est que les oiseaux migrateurs se trouvent partout autour de nous et sont de véritables baromètres des changements environnementaux. Ils sont très importants pour l’équilibre écologique et en particulier pour l’agriculture”, a déclaré la directrice exécutive de l’AAO.

Dans la région d’El Haouaria, le programme de l’association prévoit une foire des traditions, des produits du terroir et de l’écotourisme (stands d’information et de vente), des promenades ornithologiques et d’observation des oiseaux, des ateliers pour enfants et des visites aux maisons d’hôtes et aux restaurateurs locaux.

D’après Mme Azafzaf, les associations ont, depuis trois ans, l’opportunité de travailler avec le secteur privé et les administrations dans le cadre de la transparence pour conserver la biodiversité et faire participer les populations locales à des activités écologiques.

“Nous travaillons avec les petits artisans et les maisons d’hôtes de la région d’El Haouaria qui offrent des services impeccables et sont actuellement beaucoup plus fréquentés par les étrangers”, a-t-elle encore, dit.

Et d’ajouter “on espère que les Tunisiens partiront aussi, à la découverte de ces sites”.