Jaou 2014 “Ghaya Gallery”, un nouveau-né pour l’art contemporain

Les passionnés d’arts plastiques et d’art contemporain se sont déplacés, vendredi, après-midi, à Sidi Bou Said pour fêter l’ouverture d’une nouvelle galerie “Ghaya Gallery”, un joyau pour les oeuvres d’art.

Dans une ambiance feutrée et joyeuse à la fois, les banlieusards, les médias, les artistes peintres et même les curieux sont venus découvrir ce nouveau-né avec un concept innovateur, à l’initiative de deux jeunes passionnées d’art Aycha Ben Khalifa et Emira Trabelsi.

“On a décidé, toutes les deux, de faire une galerie qui se veut ouverte à tous les artistes désireux d’exposer leurs oeuvres” a indiqué à l’agence TAP, la propriétaire de la galerie Aycha Ben Khalifa, expert comptable qui a préféré laisser à côté sa passion pour les bijoux pour se consacrer à son autre hobby, les oeuvres d’art.

Dans un décor moderne “Ghaya”, une galerie spacieuse a ouvert ses portes hier avec sur ses cimaises des oeuvres d’artistes peintres tunisiens dont Mariem Bouderbala, Néjib Belkhodja et Zied Lasram.

“C’est une exposition de groupe d’artistes dont les oeuvres sont exposées sur les lieux pour une période et dont certains seront remplacées par d’autres”, précise la jeune galeriste.

Au hall d’entrée de la galerie, “Hope” (espoir), un tableau d’art contemporain, aux couleurs joviales et exotiques, de Mehdi Bouanani, accueille le visiteur qui, intrigué par ces fourmis géantes en métal, se trouve juste après en face d’une installation de Noutayl qui expose également deux autres sculptures de métal en forme de papillon et de mouche.

“A Ghaya, on expose également des éditions limitées, de pièces uniques de mobilier moderne”, explique Aycha Ben Khalifa. Parmi la collection exposée figure un canapé qui trône au milieu de la Galerie pour impressionner sous les feux des projecteurs.

// Atyka: une collection rare, une mémoire et des souvenirs de Assia Hamdi depuis trente ans //

Dans cette même ambiance, la Banlieue-nord a assisté également à la réouverture de “Atyka”, une ancienne galerie, ouverte après deux ans de fermeture.

Comme son nom l’indique “Atyka” (qui veut dire en arabe, ancienne), la galerie renferme une large variété d’objets: tableaux d’art, meubles rustiques, costumes traditionnels, coupes en céramique, objets de décoration etc.

Un nombre insaisissable d’objets éparpillés dans les moindres recoins de la galerie portant l’émotion, les souvenirs et la mémoire de Assia Hamdi, cette Dame qui collectionne les oeuvres d’art et les objets rares depuis déjà plus de trente ans, date d’ouverture de sa galerie. Dans la discrétion totale, elle s’est contentée de montrer sa précieuse collection laissant libre cours à l’imagination du visiteur.

Pour afficher sa tendance comme étant une galerie d’art islamique, la galeriste a agencé un décor constitué d’un cube noir qui rappelle le décor de la “Kaaba” à la Mecque où les pèlerins effectuent les sept tours du tawaff (circumambulation), selon l’explication de Arbi, un jeune galeriste, travaillant avec Mme Hamdi.

Des pièces de musée en l’occurrence des tableaux en céramique, de la calligraphie ainsi que des coupes datant des 12ème, 14ème et 18ème siècles sont exposées au milieu de ce petit temple d’art islamique: une coupe en céramique de l’époque Abbasside, un petit bassin en bronze de l’époque des Mamelouks ou encore des flacons à eau de rose, traduisant la beauté de l’art ottoman…

Cette mine d’or, si on peut la qualifier, pour les collectionneurs d’objets d’art donne à voir également des oeuvres d’artistes peintres de l’Ecole de Tunis.

L’ouverture et la réouverture de ces deux nouveaux joyaux ont eu lieu hier 9 mai avant le cocktail de lancement de la deuxième édition de la manifestation “Jaou Tunis 2014” organisée par la Fondation Kamel Lazaar, grand collectionneur d’objets d’art, pour promouvoir l’art du Maghreb arabe et du Moyen-Orient. “Jaou Tunis 2014” démarre ses premières activités aujourd’hui par une rencontre “Art et culture au Maghreb: centres d’art contemporain et culture de proximité” au musée national du Bardo avant de clôturer le 11 mai par une tournée dans cinq galeries de Sidi Bou Said.