Des syndicats d’agents et de cadres de la fonction publique ont contesté, vendredi, la décision relative à la suppression des bons d’essence et des voitures de fonction attribués aux hauts cadres de l’Etat.
Ils réclament de réviser cette décision et d’ouvrir un dialogue sérieux avec les structures sociales et administratives spécialisées afin de proposer des solutions urgentes visant à préserver l’équilibre des finances publiques et à rationaliser les dépenses de l’Etat.
Il s’agit du syndicat de base des agents et cadres de la Présidence de la République, du syndicat de base des agents et cadres de la Présidence du gouvernement et du syndicat de base des agents et cadres de la Direction générale de contrôle des dépenses publiques. Dans un communiqué commun, ces trois syndicats estiment que cette décision est “unilatérale et porte atteinte à un droit acquis”.
Cette décision qu’ils qualifient d'”improvisée et populiste”, risque, selon eux, d’affecter le pouvoir d’achat de cette catégorie, déjà “lésée par la conjoncture économique”, lit-on de même source.
“Cette décision s’appuie sur des données et des statistiques erronées qui sont de nature à induire en erreur l’opinion publique”, ajoute la même source.
Ils estiment que cette décision n’aura que de “faibles retombées” sur le budget général de l’Etat contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement. Le porte-parole du gouvernement a annoncé, le 2 mai dernier, la décision d’annuler les bons d’essence et les voitures de fonction attribués aux hauts cadres de l’Etat.
Cette décision devrait entrer en vigueur le 1er juin prochain. Plusieurs cadres de l’administration tunisienne relevant de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité de l’administration, de l’Amicale des anciens élèves du cycle supérieur de l’Ecole nationale d’administration et du Syndicat national des conseillers des services publics ont opposé, jeudi, un refus catégorique à cette décision.
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