Hamma Hammami : le FP refuse que les séances du Dialogue économique national se déroulent à huis clos

Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, a indiqué que le Front n’accepte pas que le Dialogue économique national soit “une couverture pour faire passer des mesures toutes prêtes et servir des agendas contraires aux intérêts de la Tunisie”.

Dans une conférence de presse, vendredi, à Tunis, Hammami s’est dit étonné de la demande du gouvernement pour que les travaux du Dialogue économique se tiennent à huis clos, alors que, selon lui, cette question intéresse en premier le peuple tunisien.

Le Front a, dès le début, exigé que le Dialogue économique soit constructif, ouvert à toutes les parties et qu’il puisse adopter une stratégie claire, établie sur la base d’un diagnostic précis de la crise afin d’y trouver des solutions efficaces.

Il a, dans ce contexte, estimé que le gouvernement de Jomaa doit se contenter de prendre des mesures conjoncturelles dans le but d’alléger l’impact de la crise sur les catégories moyennes et à faible revenu, et non pas d’entreprendre des révisions majeures.

Hammami a affirmé l’attachement du Front à parvenir à des solutions pour pouvoir surmonter la crise économique qui, a-t-il dit, a des répercussions négatives sur la sécurité et la stabilité du pays d’un côté, et sur l’ensemble des Tunisiens qui souffrent, notamment, de la détérioration de leur pouvoir d’achat. La Tunisie, a-t-il ajouté, a besoin, en cette phase actuelle, d’un choix économique national loin de toutes pressions et des diktats étrangers.

Pour sa part, le dirigeant du Front, Mohamed Jemour, a indiqué que le Front impute la responsabilité des retombées de la Loi électorale, et de tout ce qui pourrait en découler tel par exemple de voir se reproduire les élections de 2011 au Quartette parrain du Dialogue, à l’Assemblée nationale constituante et à tous les partis qui l’ont adoptée. Il a exhorté toutes les forces démocratiques:

partis et société civile à pallier aux manquements constatés dans cette loi et à y remédier, appelant l’Instance provisoire pour le contrôle de la constitutionnalité des lois à assumer ses responsabilités.