La Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) a dénoncé les propos tenus, mercredi, par le ministre du transport, Chiheb Ben Ahmed, suite au renvoi, de son bureau, du président directeur général de Tunisair, Rabeh Jrad par un groupe de syndicalistes appartenant à la société. Dans un communiqué publié jeudi, la CGTT estime que les déclarations du ministre sont totalement opposées aux principes de la révolution et aux valeurs de la dignité et de la liberté.
Il s’agit, selon la même source, d'”un grand complot contre le pluralisme syndical”, indiquant que le ministre a dit que l’Union Générale Tunisienne du Travail est “au- dessus de toute considération”. La Confédération appelle le ministère du transport, en particulier, et le gouvernement, en général, à prendre les mesures nécessaires à l’encontre de tous ceux qui sont impliqués dans le sabotage de l’action syndicale à Tunisair. La CGTT fait part de son entière solidarité avec le syndicat général de Tunisair et de son soutien à toutes les actions qui seront entreprises “au service de l’intérêt de la compagnie et des syndicalistes.
Le ministère du transport a décidé, mercredi, d’ouvrir une enquête sur l’incident survenu, mercredi, à Tunisair lorsqu’un groupe d’employés de la compagnie ont fait irruption dans le bureau du président directeur général et l’ont contraint de partir. Dans un communiqué publié mercredi, le ministère a qualifié cet acte d'”irresponsable” qui vise à semer le désordre, faisant part du souci, depuis la formation d’un gouvernement de consensus national, d’instaurer “un climat de travail sain pour accélérer la mise en uvre d’un plan de sauvetage de la compagnie nationale”.
Le secrétaire général de la fédération du transport, relevant de l’UGTT, Mokhtar Hili, a affirmé, hier, à l’agence TAP, qu’une réunion est prévue, jeudi, avec les syndicats de TUNISAIR pour clarifier les circonstances de l’incident.