Le PDG de Tunisair dégagé : Un acte irresponsable, pour le ministère du Transport

Une enquête sera ouverte sur l’incident de l’irruption dans le bureau du président-directeur général de Tunisair, Rabeh Jrad, dégagé mercredi matin, du siège de la compagnie, a annoncé le ministère du Transport dans un communiqué.

Cette enquête «déterminera les responsabilités et les raisons de cette montée de la tension ainsi que les actes illégaux commis », selon le communiqué qui constitue la première réaction du département de tutelle après l’incident survenu mercredi matin, et rapporté par certains médias.

Le ministère a estimé dans son communiqué, que l’incident constitue « un acte irresponsable » dont le but est « la propagation du chaos au sein de l’entreprise».

Il a également souligné son souci d’instaurer « un climat social sain et d’accélérer l’adoption et la mise en œoeuvre d’une stratégie de sauvetage de la compagnie nationale ».

Le département du transport a appelé « l’ensemble des structures, organisations et fonctionnaires à intensifier les efforts en vue de garantir la réussite » de cette stratégie et à oeœuvrer à remédier aux lacunes en favorisant «uniquement le dialogue».

Pour sa part, le secrétaire général de la fédération du transport, relevant de l’Union générale du travail de Tunisair (UGTT), Mokhtar Hili, a affirmé à l’agence TAP, qu’une séance de travail se tiendra, jeudi, avec les syndicats de TUNISAIR pour clarifier les circonstances de l’incident.

Karim Hili, membre du syndicat des pilotes à TUNISAIR (relevant de l’UGTT), a indiqué, de son côté, que l’incident est survenu lorsque des membres du syndicat de TUNISAIR Handling ont estimé que la présence du PDG dans une réunion de l’administration alors qu’il devait les rencontrer signifie “leur marginalisation» Ce syndicaliste qui a dit être présent au moment des faits, a ajouté que le syndicat a appelé à la régularisation de la situation professionnelle de ses agents sur la base de leurs diplômes, conformément à l’accord signé par la présidence du gouvernement, au cours du mois de mai 2013.

Et d’ajouter, qu’environ 600 dossiers ont été réglés, sans toutefois tenir compte des dispositions de l’accord précité. Il a appelé le gouvernement à prendre des décisions «claires et nettes » pour nommer des responsables capables d’assurer un saut qualitatif du transporteur national».

Le responsable syndical a, toutefois, exprimé son refus «de tels agissements », appelant à donner la priorité au dialogue et à tenir compte de l’intérêt de la compagnie.