“Créer un véritable partenariat avec le tissu associatif, en vue de préserver le patrimoine culturel matériel et immatériel, est notre objectif” a indiqué, Mourad Sakli, ministre de la Culture, à l’ouverture du 3ème colloque de la Société civile et du Patrimoine, lundi, à Hammamet.
“Le ministère s’est doté d’une stratégie culturelle claire pour atteindre cet objectif en plus d’un comité national de coordination créé également à cet effet”, a ajouté le ministre.
L’inventaire du patrimoine matériel dans une base de donnée numérique est quasi achevée, a déclaré le ministre, ce qui permettra à la Tunisie de prouver sa propriété auprès des organisations internationales concernées, a fait savoir Mourad Sakhli, précisant que ce travail nécessite le soutien des associations chargées du patrimoine.
Pour une meilleure coordonnation avec le ministère de la Culture, des centre régionaux de patrimoine matériel et immatériel vont être créées et une base de données des asociations opérant dans le secteur du patrimoine doit être préparée, a-t-il indiqué.
Evoquant les préoccupations du secteur, les représentants des associations culturelles ont évoqué notamment leurs relations et les moyens de communication avec les commissariats régionaux de la culture qu’ils ont qualifiées de “pas clairs”.
Les interventions ont porté également sur des questions relatives aux critères d’attribution des subventions publiques, à la décision du ministre de la Culture de créer des commissions consultatives culturelles dans chaque gouvernorat et à la préparation d’un dossier pour le classement du patrimoine immatériel tunisien sur la liste du patrimoine mondial.
Les représentants des associations culturelles, ont appelé à la création de mécanismes d’actions communes avec le concours de l’administration et à l’instauration de partenariats au niveau international à même de leur procurer une valeur ajoutée.
Mourad Sakli a exprimé le souci du ministère de la Culture à orienter les fonds publics vers des projets productifs et rentables sur les plans économique et culturel, évoquant la possibilité d’établir, au cours de la prochaine période, des contrats par objectifs entre le ministère et les associations.
Les représentans régionaux de la culture seront appelés à créer des commissions régionales de consultation représentant la société civile et certaines lois relatives à l’investissement culturel seront revisées de manière à encourager les personnes privées à investir dans la culture, a dit le ministre.
Il a souligné que les régions doivent être obligatoirement représentées au sein du haut comité pour la culture qui doit être créé et ce, afin de les associer à la mise en place de stratégies culturelles et à la préservation de l’indépendance de l’action culturelle.
Les travaux de cette manifestation qui s’étale sur deux jours, se sont poursuivis, mardi, en présence des représentants des structures concernées notamment les associations régionales actives dans le secteur.