La subvention européenne à la Tunisie dans le cadre du nouvel instrument européen de voisinage (IEV) pour la période 2014-2020 sera annoncée en juillet 2014.
«Le montant de la subvention sera fixé en fonction des avancées et progrès faits par la Tunisie dans le cadre du processus de transition démocratique», a précisé le porte-parole du Commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Peter Stano.
A une question de l’agence TAP, le porte-parole a indiqué que «les subventions européennes seront examinées en juin prochain dans le cadre du comité de l’IEV et devront être adoptées en juillet 2014».
Il a affirmé qu’«une fois adoptées, ces subventions seront annoncées publiquement et officiellement». Destiné à soutenir les programmes bilatéraux et régionaux de coopération de l’UE avec 16 pays partenaires, dont la Tunisie, l’IEV est entré en vigueur, fin mars, avec un budget de 15,4 milliards d’euros. M. Stano a indiqué que les «subventions par pays et par an, sont fixées de manière indicative par les services de l’UE (Commission et Service d’action extérieure) et discutées, par la suite, avec le Parlement Européen». Il a souligné que « la majeure partie du financement de l’action extérieure de l’UE en faveur de ces pays partenaires provient de cet instrument (IEV)».
Il a rappelé que le règlement de l’IEV concrétise le principe «plus pour plus » (more for more), prévoyant un soutien de l’UE conformément à une approche incitative et plus différenciée et taillée sur mesure, en tenant compte d’un certain nombre d’éléments, y compris l’attachement aux réformes convenues et les progrès réalisés dans la construction d’une démocratie solide et durable.
Durant sa dernière visite en Tunisie en mars dernier, la 5ème depuis la révolution de janvier 2011, le Commissaire européen chargé de l’Elargissement et de la Politique de voisinage, Stefan Fule avait réitéré « l’engagement de l’UE à aider la Tunisie à transformer les attentes légitimes de son peuple en résultats concrets».
De son côté, Mme Laura Baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l’UE en Tunisie, avait déclaré, en mars, dans une interview au Centre d’information pour le Voisinage européen (ENPI-Info), que « la coopération UE- Tunisie durant les prochaines années, se basera sur l’appui des réformes socioéconomiques qui devront réaliser un développement régional équilibré, consacrer la bonne gouvernance et consolider le rôle de la société civile».
Lors d’une réunion du Conseil d’Association UE-Tunisie, tenue mi-avril, au Luxembourg, le nouvel instrument européen de voisinage a été présenté aux autorités tunisiennes qui ont mis en avant leurs attentes vis-à-vis de l’UE en termes de soutien politique et économique ainsi que des priorités en matière de commerce et de mobilité.
« La Tunisie a principalement mis en uvre les recommandations émises par l’UE, au lendemain de la révolution, notamment en ce qui concerne la consolidation de la démocratie, la mise en place d’un cadre légal et budgétaire des autorités et instances en matière de communication audiovisuelle, de contrôle de la justice, de lutte contre la corruption et la torture, de maîtrise des finances publiques et de préparation des prochaines élections », lit-on dans le rapport de suivi élaboré par l’UE sur la situation en Tunisie en 2012.
S’agissant du nouveau rapport de coopération entre l’Union Européenne et la Tunisie pour l’année 2013, l’Ambassadeur et Chef de la Délégation de l’UE, Laura Baeza présentera les conclusions et recommandations de ce rapport, jeudi 8 mai, en conférence de presse, à l’occasion de la célébration de la Fête de l’Europe (9 mai).