Une marche protestataire a parcouru, samedi, en milieu de journée, les artères principales de la capitale, en soutien aux familles des martyrs et blessés de la révolution. Partis de la Place Pasteur en direction de l’avenue Habib Bourguiba, les participants à la manifestation entendaient réclamer que satisfaction soit donnée aux familles.
Plusieurs membres de ces dernières sont en grève de la faim, depuis le 24 avril 2014, en protestation contre les sentences rendues deux jours plus tôt par la Cour d’appel militaire.
Les participants à la marche, pour la plupart des représentants de la société civile et de certaines forces politiques aux côtés d’un certain nombre de personnalités et militants des droits de l’Homme, ont décidé de mener une grève de la faim symbolique d’une journée en solidarité avec les familles des martyrs et blessés de la révolution, a indiqué un membre du comité de soutien, Daoud Abdelmonem, dans une déclaration à l’agence TAP.
D’après lui, ce mouvement protestataire avait pour objectif de donner de nouveau un coup de projecteur sur la cause des familles des martyrs et blessés de la révolution et de réaffirmer l’attachement à des revendications qu’il a qualifiées de “légitimes”, notamment interdire de voyage les prévenus impliqués dans les affaires des martyrs et blessés de la révolution, déssaisir les juridictions militaires “pour absence de neutralité et diligenter une enquête sur les circonstances qui avaient entouré les verdicts en question.
L’état de santé de quatre femmes sur un total de 11 membres de familles des martyrs et blessés de la révolution en grève de la faim depuis le 24 avril dernier se serait déterioré.
Les médecins ont du les contraindre à suspendre leur mouvement, ajoute-t-on de même source, affirmant que, face au mutisme des autorités concernées, le durcissement du mouvement est envisagé par les familles.
Le rassemblement tenu en fin de parcours, devant le Théâtre municipal, s’est accompagné d’un accès de tension: des membres des “Ligues de protection de la révolution” s’étant livrés à des “provocations”. Mais l’ordre est vite revenu après l’intervention de la police qui a séparé les protagonistes.