La consommation des eaux minérales en bouteille connaît une augmentation substantielle en Tunisie qui se place au rang des plus grands consommateurs dans le monde, avec une moyenne de 105 litres par an, dépassant de loin la moyenne mondiale qui est de 40 litres.
Durant l’année 2013, la consommation a atteint 107 litres par personne, alors que la production avait été au niveau 1,1 milliard de litres. Les prévisions tablent sur une augmentation avec l’entrée en activité de quatre nouvelles unités sur un total de neuf qui ont obtenu l’accord de principe de la commission consultative permanente des eaux minérales en bouteille de l’Office du thermalisme et de l’hydrothérapie.
Ces statistiques et d’autres données sur la situation du secteur des eaux minérales en bouteille en Tunisie, ont été au centre des travaux de la 15ème rencontre périodique évaluative des producteurs des eaux en bouteille, organisée, samedi à Djerba, par l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie, avec la collaboration de la Chambre nationale syndicale des industriels des boissons non-alcoolisées.
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre des préparatifs pour la saison touristique et estivale, marquée par la hausse des températures et par une augmentation de la consommation des eaux minérales. Elle a été couronnée par la signature d’une convention entre l’Office et les producteurs pour garantir des réserves d’environ un million de bouteilles.
Les intervenants dans le secteur ne prévoient pas, cette année, de problèmes au niveau de la satisfaction de la demande des consommateurs, surtout avec l’entrée en production de nouvelles unités. A ce propos, le directeur général de l’Office, Slaheddine Montasser, a souligné que le secteur doit réfléchir à l’exportation.
Il faut garantir, à ce titre, une valeur ajoutée au produit au niveau de l’emballage et des prix, ajoutant que “le produit est compétitif au niveau de la qualité”. Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de promouvoir la recherche scientifique, affirmant que l’Office est prêt à financer la réalisation ou l’actualisation d’études en vue de développer davantage le secteur.
Le vice-président de la Chambre syndicale des producteurs de boissons non-alcoolisées, Mohamed Aziz Baccouche, a expliqué que “le sabotage des canalisations, à la suite de mouvements de protestations ou de revendications sociales sont les principaux problèmes dont souffre le secteur, ce qui a conduit à l’arrêt des activités de certaines unités, bien qu’elles aient accepté de créer davantage de postes d’emploi, dépassant même leur besoin”.
Les producteurs d’eau minérale en bouteille ont évoqué d’autres problèmes, notamment le caractère saisonnier du secteur, l’apparition d’étalages anarchiques et le vieillissement du Code des eaux, ainsi que les conditions de transport des eaux minérales sous le soleil et l’humidité.