Tunisie : L’économie verte à même de couvrir 30% des demandes additionnelles d’emploi

L’expert international dans le domaine de l’environnement, Faouzi Hammouda, a estimé que les programmes de l’économie verte pourraient couvrir 30% des demandes additionnelles d’emploi en Tunisie à l’horizon 2030, si tous les mécanismes nécessaires sont mis en place pour développer cette activité et la réglementer.

L’expert a souligné jeudi, dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge du premier forum sur l’économie verte, organisé par le parti du mouvement Ennahdha, la nécessité de créer une structure spécifique à ce type d’économie, étant donné que les interventions de la commission nationale pour le développement durable, n’ont pas eu l’efficience requise.

Il a appelé à la nécessité d’accorder à l’économie verte une place stratégique surtout que les programmes de développement durable ont démontré leur incapacité à réaliser un développement équitable, tant à l’échelle locale qu’internationale, en raison de l’absence de la coordination entre les différents intervenants dans le secteur.

En revanche, les programmes de l’économie verte mis en œuvre dans le domaine des énergies renouvelables, ont connu un vif succès, dans le monde, puisqu’un milliard de dollars d’investissements injectés dans les énergies alternatives, ont permis de créer 18 mille postes d’emploi, a fait savoir Hammouda.

Pour l’expert en développement durable, Adel Hentati, le principe d’économie verte peut être appliqué dans les secteurs de l’habitat, du bâtiment, de la production de technologies propres et du transport, à travers l’utilisation de matériaux durables.

Il a, toutefois, indiqué que les pays arabes importent 80% de leurs besoins en semences, ce qui traduit leur incapacité à développer des économies vertes.

Dans le monde, il a précisé que les investissements dans les énergies renouvelables (éolienne, solaire et matières organiques) ont dépassé d’après certaines études, 243 milliards de dollars relevant que la Tunisie a déja commencé à s’orienter vers les investissemens dans les énergies renouvelables. Dans son intervention, le membre du bureau exécutif d’Ennahdha, Abdellatif Mekki, a indiqué que la Tunisie a besoin de revoir radicalement, son modèle de développement, en vue de relever la contribution de plusieurs secteurs vitaux à l’instar de l’agriculture, au PIB. Evoquant le problème des ressources en eau, Mekki a estimé que la seule solution possible reste le dessalement de l’eau.

L’économie verte est, d’après lui, un choix permettant de résoudre le problème de l’emploi et de réduire le déficit de la balance commerciale et partant de booster la croissance en Tunisie.

La réalisation d’un tel objectif nécessite la stabilisation du climat politique, un accord au niveau régional (maghrébin ou arabe) pour l’instauration d’économies vertes outre la garantie des financements nécessaires, a t-il conclu.