Sous les rythmes de chansons tunisiennes et internationales, des fous passionnés de danse ont, à leur manière donné le coup d’envoi du festival “Tunis, Capitale de la danse” jeudi, devant la salle “Le Mondial” à Tunis qui s’est ouverte par la création du jeune pouce Selim Ben Safia.
Avec sa chorégraphie “A jour”, il a, en cette journée célébrant la fête du travail, présenté une chorégraphie pleine de couleurs, de rythmes et de mouvements à laquelle étaient présents des avertis, curieux, petits et grands mais également des chorégraphes tunisiens et africains confirmés et de renommée.
“A Jour” a offert par la gestuelle un tableau chorégraphique écrit par un trio de “jeunes pouces” tunisiens de la compagnie “underground Skills”.
Dans un décor minimaliste, sous des univers sonores différents, englobant le chant traditionnel et le son du quanoun, Khalil Barreh, Selim Ben Safia et Ramzi Wannen, habillés en tenue sport, plongent les spectateurs dans la tourmente de la jeunesse tunisienne et d’une société mouvementée où se heurtent le désir de se conformer aux normes de la modernité et l’attachement aux racines, à travers des fragments de mots qu’ils répètent au fil de la danse.
Jeune chorégraphe installé à Montpellier et grand habitué des festivals, Selim Ben Safia, a à son actif trois autres chorégraphies; “Smurfddin” (2010), “Je ne me reconnais plus” (2012) et “Femme”(2013).
Diplômé du centre méditerranéen de danse contemporaine en 2007, Ben Safia avait collaboré en 2008 avec le chorégraphe Imed Jemaa dans une pièce intitulée “Tounsi” ayant fait l’ouverture du festival “Danse l’Afrique Danse”. Le dernier né de Selim Ben Safia est “A jour”.
“A Jour”, est la première d’une série de chorégraphies donnant un avant-goût pour l’ouverture de ce 13ème rendez-vous aux couleurs cette année de l’Afrique. Placé sous le signe “Dialogue entre les danses”, le festival qui accueille la première plateforme africaine de chorégraphes africains se veut aussi un agréable passage de flambeau entre Ainés, Confirmés et jeunes Pouces.