Une réunion a été tenue, lundi, au siège du gouvernorat de Kasserine, sous la présidence du gouverneur de la région, Atef Boughattas, pour le suivi du projet d’extraction et d’exploitation du phosphate, dans la délégation de Jédeliane.
Ont assisté à cette réunion les représentants des administrations régionales concernées, de la Société du pôle industriel et technologique, de la Société tunisiennes des services miniers qui participe à concurrence de 49 pc au capital du projet et de la société australienne Celamin Holding détenant 51 pc du capital.
Le directeur général de la Société tunisienne des services miniers, Taoufik Mansouri, a donné un aperçu général sur ce projet qui, a-t-il souligné, est réalisé sous la supervision du ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, dans le cadre d’un partenariat tuniso-étranger, et dont le coût est de 500 millions de dinars, pour une capacité de production annuelle de 1,5 millions de tonnes, selon les estimations préliminaires.
Il a, en outre, expliqué que l’étude préliminaire du projet a démontré l’existence de réserves de phosphate estimées à 130 millions de tonnes, dans la délégation de Jédeliane. De son côté, le gouverneur de la région a indiqué que ce projet est l’un des plus importants dans la région et qu’il va avoir des retombées très positives sur la délégation de Jédeliane et sur la région, en général, au niveau des postes d’emploi directs, estimés à environ 300 emplois directs et 1000 indirects.
Il offrira, en outre, l’opportunité pour une mutation qualitative de la région, à travers sa liaison aux routes et au réseau ferroviaire, en vue de garantir le transport du phosphate, ou avec l’installation d’autres services qui accompagneront l’ouverture de la mine.
Le gouverneur a, en outre, affirmé que le démarrage de ce projet aura lieu, au cours de l’année 2017, si l’étude prouve la rentabilité économique, et après l’obtention des autorisations nécessaires auprès de l’Assemblée nationale constituante (ANC).
Pour sa part, le directeur de la recherche et de l’exploitation minières, à la direction générale des mines, au ministère de l’Industrie, Jamel Hajji, a souligné que le genre de phosphate de Jédeliane est difficile à extraire et à traiter, n’étant pas comme celui de Gafsa et nécessitant d’importants financements.
C’est pour ces raisons, a-t-il ajouté, que cette mine n’avait pas été exploitée dans le passé. “Grâce au progrès technologique, il est possible de le faire, maintenant”, a-t-il précisé. Les participants à la réunion se sont interrogés sur les problèmes pouvant constituer des obstacles au projet, notamment l’inexistence d’une station d’assainissement dans la zone, ainsi que d’un transformateur électrique ainsi que le coût élevé de la connexion au réseau de gaz naturel.
Les bailleurs de fonds ont souligné que tous les problèmes seront pris en considération au cours des études économiques et techniques et que les solutions appropriées seront trouvées par les différentes parties concernées.