Tunisie : Tension lors de la réunion sur le projet de gaz du sud à Tataouine

La réalisation du projet de gaz du sud à Tataouine, a été au centre d’une réunion tenue lundi matin, au siège de ce gouvernorat, entre le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, Kamel Bennaceur, et les cadres régionaux et les composantes de la société civile.

Un climat de tension a régné lors de cette réunion, entre les membres de “l’organisation des jeunes pour le développement et l’emploi” qui tiennent depuis le 10 mars dernier, un sit-in ouvert devant le gouvernorat de Tataouine et même pour certains, une grève de la faim depuis une semaine, et le ministre de l’industrie et les directeurs qui l’accompagnent, concernant ce projet qui constitue la revendication principale des habitants de la région.

Ce projet comporte l’installation d’un pipeline d’une longueur de 85 km, au niveau de Kamour (40 km de Remada), reliant le principal pipeline de transport de gaz ( projet Gaz du sud) qui commence au champ “Nawara” à Tataouine.

Le projet prévoit également la création d’une unité de production de gaz naturel d’une capacité de 600 m3. Cette unité fournira le gaz naturel à Tataouine et Médenine et le gaz liquéfié ainsi qu’une unité de mise en bouteille de gaz.

Le ministre de l’industrie a affirmé que le pipeline programmé va satisfaire à long terme toutes les demandes en gaz naturel de la région, indiquant qu’il est possible d’exploiter des substances utiles que recèle la région dans le domaine de l’industrie.

Il a fait savoir que les travaux de ce projet démarreront à partir du mois de juillet 2014 et vont mobiliser 100 cadres techniques après leur formation à partir du mois de mai prochain. La réalisation de projet va durer deux ans avec une capacité d’embauche de 1000 emplois.

Il a indiqué que la liste des projets proposés par la région à la dernière réunion ministérielle (24 Avril) sera étudiée et une réponse claires présentée d’ici un mois, tout en oeuvrant a trouver un emploi aux sit-inneurs dans deux mois, étant donné la situation du secteur de l’emploi dans la région (50% de chômeurs).