Le président de l’Association nationale de défense des droits des martyrs et blessés de la révolution, Ali Mekki, demande, au nom des familles des victimes, l’ouverture d’une enquête sur ce qu’il qualifie de « verdicts inéquitables » rendus, le 12 avril, par la Cour d’appel militaire, dans l’affaire des martyrs et blessés de la Révolution.
Lors d’une conférence de presse des familles des martyrs et blessés de la Révolution, tenue, lundi, au siège de la Coordination nationale de la justice transitionnelle, à Tunis, Ali Mekki a réclamé des mesures urgentes contre l’impunité des accusés en les interdisant de voyager et en dessaisissant la justice militaire des dossiers relatifs aux accusés civils.
Pour leur part, les familles des martyrs ont appelé tous ceux qui croient en leur cause à leur témoigner de la solidarité. Ils affirment n’avoir reçu, jusqu’à présent, de contact d’aucune sorte, se disant prêts à mourir de faim pour parvenir à la vérité sur les assassins des martyrs et les responsables du calvaire des blessés.
Des membres de familles de martyrs de la révolution observent, depuis cinq jours, une grève de la faim, au siège de la Coordination nationale de la justice transitionnelle (organisme regroupant des organisations de la société civile), pour protester contre les verdicts prononcés, le 12 avril 2014, dans l’affaire des martyrs et blessés de la révolution du Grand-Tunis, Sfax, Thala et Kasserine. Ces verdicts prononcés à l’encontre de sécuritaires et de responsables sous le régime Ben Ali vont du non-lieu à trois ans de prison.
Lire aussi:
– Tunisie: L’IADH appelle à retirer l’affaire des martyrs de la révolution des tribunaux militaires
– Tunisie: Des partis politiques solidaires avec les familles des martyrs de la révolution