A la prestigieuse université Paris Dauphine, dont le vice- président est le Tunisien, Elyes Jouini, Mehdi Jomaa, chef du gouvernement provisoire, a réitéré, lundi, devant une salle archicomble, qu’il est venu en France véhiculer une autre image de la Tunisie, celle d’un pays qui veut se projeter dans un avenir meilleur et réussir sa “start-up démocratie”.
Donnant une conférence sur “les enjeux et défis de transition en Tunisie”, il a affirmé que la Tunisie affronte, aujourd’hui, plusieurs défis dont principalement ceux d’ordre économique, notamment la lutte contre le commerce parallèle, le terrorisme et le chômage.
“Nous voulons appeler à croire en la Tunisie et à y investir, car le potentiel existe bel et bien dans ce pays”, a poursuivi Jomaa, rappelant les difficultes par lesquelles, est passé le pays et qui sont le résultat de la révolution.
“Nous avons opté pour le choix difficile, celui des réformes. Le chemin pourrait être long, mais nous devons faire notre transition économique et garantir l’aboutissement du processus politique. Nous voulons introduire dans ce pays de nouvelles traditions surtout celles de l’intégrité et de la transparence et aider à redresser l’économie et rassurer les investisseurs”, a-t-il fait savoir.
“La Tunisie compte sur les hommes d’affaires installés en France pour participer à l’emprunt national qui va être lancé, en mai prochain”.
Concernant le terrorisme, il a réitéré que “c’est un phénomène nouveau pour notre société et que les actes terroristes ne vont pas nous dissuader. Au contraire, nous nous sommes réorganisés pour les combattre car il n’y a pas de place pour eux, en Tunisie. Le terrorisme est une menace globale, que nous devons combattre ensemble. Mais la Tunisie est plus sûre aujourd’hui et l’ordre est revenu petit à petit».
Le président de l’Université Paris Dauphine, Laurent Batsch, a remis à cette occasion, la médaille honorifique de cette institution universitaire, à Mehdi Jomaa, en présence de nombreuses personnalités, ministres et hommes d’affaires tunisiens et à leur tête Wided Bouchamaoui.
Création d’un campus pour les start up aux environs de Tunis
Batsch a annoncé que l’université Paris Dauphine, va créer un campus doté d’espaces innovation, pour les start up aux environs de Tunis. Sa superficie s’étend sur 40 hectares et il va être opérationnel en 2015. Il s’agit d’un projet de coopération entre l’université et le groupe Mabrouk.
“Nous souhaitons développer ce projet à Tunis, car il va aider les promoteurs de start up et notamment les diplômés des TIC, à se développer” a t-il avancé. Il a rappelé que l’Université Paris Dauphine-Campus de Tunis (créée en Octobre 2009), forme déja 300 étudiants dans l’objectif d’en faire “des cadres ouverts intellectuellement, et partager avec eux le savoir-faire, avec une seule limite l’indépendance académique”.